À Charles Spon, le 18 juin 1652, note 26.
Note [26]

Je n’ai pas trouvé confirmation de ces quatre conseillers de Bordeaux tués, mais la situation y demeurait extrêmement tendue entre le parlement, la ville, l’Ormée (v. note [1], lettre 244) et les princes frondeurs (Journal de la Fronde, volume ii, fos 94 vo et 98 ro, juin 1652) :

« Les avis de Bordeaux, du 6 portent que l’assemblée de l’Ormée ayant demandé l’éloignement de 18 conseillers et d’un président du parlement, qu’on avait obligé d’en faire sortir 13 et le président Pichon, les quatre autres étant demeurés, à la prière de M. le prince de Conti ; que M. de Marchin ayant tiré tout ce qu’il avait pu des garnisons des places que M. le Prince tient en ce pays-là, en a fait un petit corps d’armée qui tient la campagne ; que le comte d’Harcourt était encore vers Le Sauvetat, {a} sans rien entreprendre ; et que le colonnel Balthazar avait achevé de défaire ce qui restait des troupes de M. de Sauvebœuf, et lui avait pris jusqu’à son dernier cheval et tout son équipage. […]

Les avis de Bordeaux {b} portent que Messieurs du parlement s’étant unis avec les bons bourgeois pour empêcher les assemblées de l’Ormée, s’y étaient enfin rendus les maîtres et que, par l’entremise de M. le prince de Conti, tous leurs différends avaient été ensuite accommodés ; que ces assemblées étant dissipées, l’on avait mandé tous les conseillers qui avaient été exilés, lesquels étaient retournés à Bordeaux, à la réserve de six qui n’avaient pas voulu y revenir encore ; et que le comte d’Harcourt ne s’occupait qu’à faire payer les contributions dans la Haute-Guyenne pendant que M. de Marchin, ayant joint ses troupes avec celles du colonel Balthazar, était entré en Périgord d’où il menaçait de faire des courses dans l’Angoumois ; ce qui avait obligé le marquis de Montausier, qui en est gouverneur, de s’y en aller avec quelque cavalerie qu’il a et 300 gentilshommes de la province. »


  1. La Sauvetat-sur-Lède ou La Sauvetat-sur-Dropt, Lot-et-Garonne.

  2. Du 18 juin.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 18 juin 1652, note 26.

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(Consulté le 19/04/2024)

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