À Charles Spon, le 7 mars 1653, note 26.
Note [26]

Guillaume de Bordeaux (mort à Paris le 4 octobre 1660), seigneur de Montfort-l’Amaury et de Gentoy, avait été successivement secrétaire du roi et du Conseil d’État et des finances, payeur de gages à la Chambre des comptes, surintendant des finances du duc d’Orléans (1644), puis conseiller d’État aux finances et intendant des finances de France en 1649. Il s’était rendu célèbre par une banqueroute, ce qui ne l’empêcha pas de se mettre sur les rangs quand il s’était agi, en janvier 1653, de nommer un nouveau surintendant des finances (v. note [1], lettre 307) (Jestaz et Adam).

Dessert a (page 284) :

« Fidèle à ses habitudes, il {a} a choisi deux titulaires à la surintendance {b} pour jouer sur la différence entre les deux promus sur leurs caractères opposés, afin de mieux contrôler les caisses de l’État. Précautionneux, il les a flanqués d’une de ses créatures, Guillaume de Bordeaux, présenté comme un commis de l’enregistrement des fonds, mais qui se charge surtout de les surveiller ; comme on pouvait s’y attendre, Servien n’a pas tardé à s’emporter contre l’intrus qu’il a fallu remplacer par le grand financier Barthélemy Hervart, {c} autre fidèle de l’Italien, que l’on nomme pour la circonstance contrôleur général des finances. »


  1. Mazarin.

  2. Servien et Fouquet.

  3. V. note [1], lettre 209.

Il est aussi question dans la suite des lettres d’Antoine de Bordeaux (v. note [2], lettre 314), fils de Guillaume.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 7 mars 1653, note 26.

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(Consulté le 28/03/2024)

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