Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 8 manuscrit, note 26.
Note [26]

Accusés et convaincus de complicité avec les ennemis de la Couronne, ces deux maréchaux de France furent décapités pour crime de lèse-majesté. V. notes :

  • [15], lettre 551, pour Charles de Gontault, maréchal-duc de Biron, exécuté à la Bastille le 31 juillet 1602 sous le règne de Henri iv ;

  • [17], lettre 10, pour le maréchal Louis de Marillac, décapité en place de Grève le 10 mai 1632, sur ordre de Richelieu.

V. note [2], lettre 187, pour le maréchal de Bouillon, Henri de la Tour d’Auvergne, prince de Sedan, qui avait conspiré contre Henri iv, mais sans subir le même sort que les deux précédents.

Le Procès-verbal de ce qui s’est passé au sujet de l’exécution à mort du maréchal de Biron, décapité en la cour de la Bastille le 31 juillet 1602, transcrit dans le Bulletin de la Société de l’histoire de France (1834, volume 1, numéro 2, pages 33‑36) décrit les circonstances de sa mort :

« Voisin, {a} greffier, lui ayant prononcé son arrêt, on lui donna M. Garnier, docteur en théologie, prédicateur ordinaire du roi, et M. Meyna, aussi docteur et curé de Saint-Nicolas-des-Champs, {b} pour le conseiller et confesser. Il pria qu’on ne le liât point, ce qui lui fut accordé. Il alla volontairement au supplice, conduit seulement par six huissiers de la Cour et le greffier ; et étant au pied de l’échafaud, il se mit à genoux sur le premier degré, où il fit sa prière. Ensuite, il monta sur l’échafaud, où il se dépouilla lui-même de son pourpoint ; et en l’ôtant par-dessus sa tête, il fit tomber son chapeau, lequel ne lui avait point été ôté. Il se banda lui-même sans vouloir permettre que le bourreau le touchât, et le bandeau lui servit en même temps à retrousser ses cheveux par derrière, ne voulant pas que le bourreau les coupât ; et s’étant ensuite mis à genoux, il eut la tête tranchée dans le moment. » {c}


  1. Daniel i Voisin, v. note [17], lettre 604.

  2. V. note [28], lettre 380.

  3. Nettement moins à la gloire du condamné, le récit de Pierre de L’Estoile (v. note [16], lettre 604) relate ses tergiversations et ses menaces d’étrangler le bourreau.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 8 manuscrit, note 26.

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(Consulté le 19/04/2024)

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