À Charles Spon, le 13 avril 1657, note 28.
Note [28]

« reliés en vis-à-vis, tiré de la bibliothèque de Jacques Mentel. »

Simeo Seth ou Siméon Sethi écrivain grec du xie s. natif d’Antioche (Syrie), était médecin et exerçait aussi les fonctions de protovestiaire (maître de la garde-robe) à la cour impériale de Constantinople. Chassé de cette ville par Michel le Paphlagonien, il se réfugia sur le mont Olympe, dans un couvent où il mourut. Seth a écrit un commentaire sur les ouvrages de son maître Psellus. Son style, qui est assez mauvais, dépare l’original qu’il a encore altéré en le copiant ; il aurait dû pourtant se piquer de plus de fidélité puisque le livre qu’il a commenté était alors entre les mains de tout le monde. Une conduite aussi blâmable lui attira les reproches de ses contemporains ; mais elle n’empêcha pas Lilio Gregorio Gyraldi de Ferrare, et Martin Bogdan de Driesen de traduire cet ouvrage de grec en latin et de le publier, l’un en 1538 et l’autre en 1658 (Éloy et Panckoucke).

Guy Patin parlait ici du second :

ΣΙΜΕΩΝΩΣ μαγισττρου αντιοχειας σηθι συνταγμα κατα στοιχειων περι τροφων δυναμεων. Simeonis Sethi magistri Antiocheni Volumen de alimentorum facultatibus iuxta ordinem litterarum digestum, ex duobus Bibliothecæ Mentelianæ M.M.S.S. Codd. emendatum, auctum, et latina versione donatum cum difficilium locorum explicatione a Martino Bogdano, Drisna Marchico.

[Volume de Simeo Seth, maître des offices d’Antioche, sur les facultés des aliments, suivant l’ordre alphabétique, {a} tiré de deux manuscrits de la bibliothèque de Jacques Mentel. {b} Martin Bogdan, marquis de Drisna, {c} l’a corrigé, augmenté et traduit en latin avec l’explication des passages difficiles]. {d}


  1. Grec.

  2. Jacques Mentel (v. note [6], lettre 15) était dédicataire de l’ouvrage.

  3. Martin Bogdan, docteur en médecine de l’Université de Bâle, était disciple de Thomas Bartholin ; il exerça la médecine à Bâle puis à Berne (Éloy). Les quatre centuries épistolaires de Bartholin (vBibliographie) contiennent plusieurs lettres qu’il a échangées avec Bogdan.

  4. Paris, veuve de Mathurin Dupuis, 1658, in‑8o de 174 pages, grec et latin juxtalinéaires.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 13 avril 1657, note 28.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0477&cln=28

(Consulté le 18/04/2024)

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