Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Naudæana 2, note 29.
Note [29]

« Cremonini a écrit beaucoup de livres, en partie publiés, en partie inédits : sur la Chaleur innée et sur la semence, {a} une Apologie sur l’origine et la prééminence des membres. {b} En 1658, chez Johannes Dallæus, en français Daillé, ministre de Charenton, {c} j’ai vu de lui quatre ou cinq volumes in‑fo manuscrits qui attendent un mécène et un imprimeur. » {d}


  1. De Calido innato et semine pro Aristotele adversus Galeno [La Chaleur innée (v. première notule {a}, note [14], lettre 150) et la semence, pour Aristote contre Galien] (Leyde, Elsevier, 1634 et 1639, in‑8o), contre Pompeo Caimo (v. note [29] du Patiniana I‑2).

  2. Apologia Dictorum Aristotelis de origine et principatu Membrorum, adversus Galenum… [Apologie de ce qu’a dit Aristote sur l’origine et la prééminence des membres, contre Galien…] (Venise, Hieronymus Pintus, 1627, in‑4o).

  3. V. note [15], lettre 209, pour Jean Daillé, qui avait séjourné deux ans en Italie avant de devenir pasteur de l’Église de Charenton (v. note [18], lettre 146).

  4. Au cours du xviie s., outre les Tractatus tres… [Trois traités…] (Venise, 1644, v. note [22], lettre 348), il n’a paru qu’un seul autre ouvrage de Cremonini, sa Dialectica, addita in fine Operis singularum Lectionum Paraphrasi a Troylo de Lancettis, Auditore eiusdem [Dialectique, Troilo Lancetta (médecin vénitien), son disciple, y a ajouté une paraphrase de chacune de ses (80) leçons] (Venise, Guerilii, 1663, in‑4o).


Additions et remarques du P. de Vitry
(1702-1703, v. note [12] des Préfaces), pages 182‑183 :

« Cæsar Cremoninus, né à Cento dans le Ferrarois, sur les confins de l’État de Modène, professa pendant 40 ans la philosophie à Padoue. Il mourut en 1631, âgé de 80 ans, non pas de peste, comme dit Imperiali, et après lui Freherus et M. Bayle, {a} mais d’une fluxion sur la poitrine : Non quidem peste, sed destillatione senio familiari occubuit, assure le Tomasini. {b} La manière dont on parle de Crémonin, pages 55 et 56, pourrait appuyer le sentiment de ceux qui disent que Crémonin niait l’immortalité de l’âme. » {c}


  1. Je n’ai pas fouillé les biographies de Cremonini données par Giovanni Imperiali (v. note [34] du Patiniana I‑2) et Paul Freher (v. seconde notule {b}, note [62] du Naudæana 1), mais j’ai regardé l’article de Bayle sur Crémonin (Dictionnaire historique et critique, 1702, volume 1, pages 978‑979) :

    « Ses leçons furent extrêmement estimées, mais ses livres imprimés eurent fort peu de débit. Il a passé pour un esprit fort qui ne croyait point l’immortalité de l’âme, et dont les sentiments sur d’autres matières n’étaient rien moins que conformes au christianisme. Il mourut de peste l’an 1630 et fut enterré au monastère de Sainte-Justine, auquel il avait laissé tous ses biens. »

    Ce passage est assorti de deux instructives notes (Y et YΔ).

  2. « Gymnas. Patav., lib. 4, pag. 451 », note de Vitry qui a emprunté deux lignes à la page indiquée du Gymnasium Patavinum de Giacomo Filippo Tomasini (Udine, 1654, v. note [8], lettre 406), dans un paragraphe donnant la liste des professeurs de Padoue morts de la peste au printemps 1631 :

    « [Cesare Cremonini, premier professeur de philosophie] ne mourut pourtant pas de peste, mais d’un catarrhe ordinaire aux vieillards. »

  3. Ces pages du Naudæana de 1702-1703 correspondent à un autre article du Naudæana de 1701 sur Crémonin, qui figure plus loin dans notre édition : v. notes [37][42] du Naudæana 4.

    La circonspection du P. de Vitry sur l’impiété du philosophe est ici remarquable.


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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Naudæana 2, note 29.

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(Consulté le 29/03/2024)

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