À Claude II Belin, le 17 novembre 1634, note 3.
Note [3]

Nicolas de L’Hospital, marquis puis duc de Vitry (1581-Nandy, près de Melun, 28 septembre 1644), descendait de la famille napolitaine des Galluccio (sans relation avec celle, auvergnate, du Chancelier Michel de L’Hospital, v. note [3], lettre 102). En 1611, Vitry avait hérité de son père la dignité de capitaine des gardes du roi. Il avait comploté avec le duc de Luynes la perte du maréchal d’Ancre, et obtenu du roi un ordre de le tuer. Accompagné de son frère cadet, François, comte du Hallier, maréchal de L’Hospital (v. note [7], lettre 83), il avait exécuté cet assassinat le 24 avril 1617, dans la cour du Louvre, et reçu en récompense le bâton de maréchal. Lors du soulèvement des huguenots (1621), il avait soumis au roi les villes de Châteaurenault, Gien et Jargeau, contribué, sous le prince de Condé, à la prise de Sancerre et de Sully, et conduit les opérations du blocus de La Rochelle. Il fut nommé en 1631 gouverneur de Provence. Ses abus d’autorité lui valaient alors d’être rappelé à la cour pour s’expliquer. En 1637, un acte de violence envers l’archevêque de Bordeaux, Henri Escoubleau de Sourdis (v. note [5], lettre 29), qu’il frappa de son bâton, le firent suspendre de son gouvernement et mettre à la Bastille, d’où il ne sortit qu’en 1643, après la mort de Richelieu. L’année suivante, il fut créé duc et pair, et mourut peu de temps après (G.D.U. xixe s. et Triaire).

Melchior Mitte de Chevrières Miollans (1586-1649), marquis de Saint-Chamont (Saint-Chamond ou Saint-Chaumont), homme de confiance de Richelieu, avait été successivement nommé lieutenant général du Lyonnais, Forez et Beaujolais en 1612, chevalier des Ordres du roi en 1619, maréchal de camp en 1621, ambassadeur en Italie en 1627, et enfin ministre d’État en 1633 (Triaire) ; c’est lui qu’on avait en vain chargé d’empêcher la fuite de Marguerite de Lorraine à Bruxelles en août 1633 (Adam). Envoyé en ambassade à Rome en septembre 1643, Saint-Chamont en fut rappelé en novembre 1644 « avec injure pour ne s’être pas bien gouverné en l’élection du pape » (Olivier Le Fèvre d’Ormesson, Journal, tome i, page 227).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 17 novembre 1634, note 3.

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(Consulté le 25/04/2024)

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