À Charles Spon, le 21 avril 1643, note 3.
Note [3]

Guy Patin faisait allusion à ces mots de Guillaume Plancy dans l’épître au lecteur de l’Universa medicina… :

[…] et hic quemdam esse constaret, qui Φερνελισκον se vulgo appellitari οιον μετεμψυχωθεντα σμικρον τινα Φερνελιον tantisper affectavit, dum sub eo nomine (velut amictu scenico) notatus, populari sermone et rumore percrebesceret vulgoque iactaretur : nunc autem postquam famosus etiam apud mediastinas mulieres evasit, eum ob cuius nominis splendorem et celebritatem tantopere famigeratus est, aperte odisse, calumniari et improbitatis etiam damnare non veretur, quia secreta scilicet quædam sua posteris non prodidit, quæ tamen ipse, ut alia longe plura et αρρητοτερα artis arcana, ad gravissimos quosque morbos a se inventa posteritatem celare nolit.

[et il se trouverait ici un certain disciple de Fernel qui a cherché à se faire dorénavant appeler seul et unique petit Fernel par métempsycose ; moyennant quoi, il s’est fait connaître sous ce nom (ou plutôt ce costume de théâtre) pour se répandre par la conversation et la rumeur populaire, et en tirer gloire ouvertement ; maintenant, après avoir même acquis de la réputation chez les femmes de la plus vile condition, il ne craint pas de haïr ouvertement, de calomnier et même de condamner pour effronterie celui dont il a couvert de tant de rumeurs la splendeur et la célébrité du renom, disant qu’il n’a sans doute pas livré à ses successeurs certains de ses secrets ; lui-même (Fernel) n’a pourtant voulu cacher à la postérité ni ce qu’il a découvert sur certaines maladies très graves, ni tant d’autres mystérieux arcanes de l’art].

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 21 avril 1643, note 3.

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(Consulté le 28/03/2024)

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