À Claude II Belin, le 24 avril 1647, note 3.
Note [3]

« après l’avoir saignée au moins une fois, par la veine basilique droite ».

La veine basilique (adjectif qui, étymologiquement, signifie royale) est une veine du bras « qui naît du rameau axillaire, qu’on nomme aussi hépatique ou jécoraire, c’est-à-dire du foie, qui va au milieu du pli du coude et qui a deux rameaux, dont l’un descend le long du grand focile [cubitus ou ulna], et l’autre le long du petit focile [radius], et dont les surgeons [branches] s’étendent jusqu’aux doigts de la main. Il y en a deux, dont l’une s’appelle la superficielle ou sous-cuir, l’autre la profonde » (Furetière).

Nysten (1824) en a parlé un peu autrement :

« C’est une des veines sur lesquelles on pratique la saignée. Elle est située à la partie interne du bras et naît, au pli du coude, de la réunion des veines médiane et cubitale ; elle se termine au creux de l’aisselle en s’ouvrant dans la veine axillaire. […] Les anciens, pensant que la basilique du bras droit avait des rapports avec le foie, et celle du bras gauche avec la rate, nommaient la première veine hépatique et la seconde veine splénique ».

Les subtilités de la saignée ont disparu, mais la basilique est encore très communément piquée pour les prélèvements sanguins aux fins d’analyses biologiques, ou pour les injections de médicaments (perfusions intraveineuses) ou de sang (transfusions).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 24 avril 1647, note 3.

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(Consulté le 19/04/2024)

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