À Charles Spon, le 21 avril 1655, note 3.
Note [3]

Fabio Chigi (Sienne 1599-Rome 22 mai 1667), fils d’un neveu du pape Paul v, avait été évêque de Nardò en 1635. Nonce apostolique à Cologne de 1639 à 1651, il avait participé aux conférences de Münster de 1644 à 1648. Pendant son séjour à Cologne comme médecin de la reine exilée, Marie de Médicis, Jean ii Riolan avait soigné Chigi : il lui fit tailler la vessie en 1642, comme en atteste la lettre de Guy Patin à Johann Georg Volckamer, datée du 11 juin 1655 (note [6]).

Secrétaire d’État au Vatican depuis 1651, Chigi avait été promu cardinal en 1652. Élu pape à l’unanimité le 7 avril 1655, il fut couronné le 18, prenant le nom d’Alexandre vii. Guy Patin a commenté dans ses lettres deux événements majeurs de son pontificat :

  • l’approbation de la bulle d’Innocent x, son prédécesseur, contre les Cinq Propositions de Jansenius (v. note [16], lettre 321), qu’il appuya du fameux Formulaire de 1661 (v. note [9], lettre 733) ;

  • l’altercation de sa garde corse avec l’ambassadeur de France, le duc de Créqui, qui provoqua la fureur de Louis xiv avec la dure réparation qu’il en exigea (v. note [12], lettre 738).

Guillaume de Furstenberg, évêque de Münster, avait édité les Musæ iuveniles [Muses juvéniles] (Anvers, Balthazar Moret, 1654, in‑8o) de Fabio Chigi sous le pseudonyme de Philomathe.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 21 avril 1655, note 3.

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(Consulté le 28/03/2024)

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