À Charles Spon, le 27 août 1658, note 3.
Note [3]

Mme de Motteville (Mémoires, page 466) :

« Après l’heureuse guérison du roi, la cour revint à Compiègne où Leurs Majestés reçurent les premières marques de la joie publique ; ils n’y tardèrent guère parce que le roi avait dessein de se montrer à son peuple, et delà s’en aller à Fontainebleau. Il ne parut point changé de sa maladie. Aussitôt qu’il eut pris l’air, les forces lui revinrent et quand il arriva à Paris, moi-même, qui ne l’avais point vu malade et qui n’avais point été du voyage, je le trouvai aussi gras et d’aussi bonne mine qu’à l’ordinaire. Il reçut avec plaisir et quelques marques de bonne volonté ceux qui avaient jeté des larmes pour lui. […] Le roi était sérieux, grave et fort aimable. Sa grandeur, jointe à ses grandes qualités, imprimait le respect dans l’âme de ceux qui l’approchaient. Il parlait peu et bien, ses paroles avaient une grande force pour inspirer dans les cœurs et l’amour et la crainte, selon qu’elles étaient douces ou sévères.

Le cardinal de Mazarin demeura sur la frontière pour finir le siège de Gravelines qu’il avait fait attaquer par le maréchal de La Ferté ; cette place fut en effet si bien attaquée qu’elle se rendit au roi le 30 août. Après cette expédition, le ministre revint trouver le roi et la reine à Fontainebleau, environ quinze jours après leur arrivée. »

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 27 août 1658, note 3.

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(Consulté le 29/03/2024)

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