À André Falconet, le 27 décembre 1658, note 3.
Note [3]

V. notes : [5], lettre 548, pour Symphorien Champier ; [4], lettre 139, pour Jean Tagault ; [9], lettre 9, pour Sylvius (Jacques Dubois) ; et [12], lettre 128, pour Martin i Akakia.

Pierre Brissot (Fontenay-le-Comte 1478-1522) professa la philosophie à Paris puis y étudia la médecine pour s’y faire recevoir docteur régent en 1514. S’étant efforcé de substituer la doctrine d’Hippocrate à celle des Arabes, alors universellement suivie dans les Écoles, il se fit de nombreux ennemis dans la Faculté et partit pour le Portugal. Il s’établit à Evora où, tout en pratiquant son art, il se livra à des études de botanique ; mais il ne tarda pas (1518) à avoir des démêlés avec Dionysius Emmanuelis, premier médecin du roi de Portugal, au sujet du traitement de la pleurésie. Contrairement à l’opinion de l’époque, Brissot prétendit qu’il fallait pratiquer la saignée du même côté que le mal. Il appliqua sa méthode au roi, qui guérit. Brissot mourut de dysenterie peu après, laissant, un livre qui raviva sa controverse avec Emmanuelis. Les médecins de l’Université de Salamanque se prononcèrent pour Brissot, mais l’archiatre portugais obtint un décret ordonnant que tout pleurétique fût saigné du côté opposé à son mal. La querelle n’en continua pas moins, et l’affaire fut portée devant Charles Quint qui s’abstint prudemment de trancher la question. Cet unique ouvrage de Brissot est intitulé : {a}

Apologetica disceptatio, qua docetur per quæ loca sanguis mitti debeat in viscerum inflammationibus, præsertim in pleuritide.

[Discussion apologétique, qui enseigne en quel endroit on doit saigner dans les inflammations {a} des viscères, particulièrement dans la pleurésie]. {b}


  1. Avec plus ou moins de fidélité, les biographes de Brissot ont tiré tous ces détails de sa Vita [Vie], écrite par René Moreau dans son traité de Missione sanguinis in pleuritide [sur la Phlébotomie dans la pleurésie] (Paris, 1622, v. note [4], lettre latine 131).

  2. V. note [6], lettre latine 412.

  3. Paris, Simo Colinæus, 1525, in‑8o de 10 feuilles.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 27 décembre 1658, note 3.

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(Consulté le 20/04/2024)

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