À André Falconet, le 3 janvier 1662, note 3.
Note [3]

Louis xiv avait montré sa détermination et sa puissance en faisant arrêter Nicolas Fouquet. Se voyant menacé d’un sort semblable, le cardinal de Retz jugea préférable de mettre fin au combat qu’il menait depuis 1654, dans l’exil et la clandestinité, pour conserver l’archevêché de Paris. En démissionnant, pour prix de sa bonne volonté, il acceptait l’abbaye de Saint-Denis, près de Paris, et celle de La Chaume dans le duché de Retz.

Bertière b (page 467) :

« Une déception l’attendait à propos des revenus de l’archevêché : on lui restituerait non les sommes réellement perçues (sur le montant desquelles on manque d’informations fiables), mais la part de ces sommes qui avaient été versées à l’Épargne (soit 60 000 livres, une dérision), le reste ayant été utilisé (gaspillé ?) à divers usages sur lesquels le roi refusait de revenir. Retz n’était pas en état de discuter : il ne lui restait plus un écu. Il dut demander qu’on lui avançât deux mille louis d’or pour financer son voyage de retour ! Il était convenu qu’il se rendrait à Commercy, petite seigneurie de Lorraine dont il était détenteur. […] Le nom du successeur fut rapidement connu : c’était Pierre de Marca, le très habile canoniste qui avait manœuvré pour le compte de la cour dans les assemblées du Clergé où s’était joué le sort de Retz. »

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 3 janvier 1662, note 3.

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(Consulté le 28/03/2024)

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