À André Falconet, le 8 décembre 1664, note 3.
Note [3]

« misérable salaire de ceux qui passent leur temps assis devant des livres. »

Jacques-Auguste i de Thou, Histoire universelle, livre cxxvi, Henri iv, 1601 (Thou b, tome xiii, page 648) :

« Jean Heurnius ou Heurne, {a} originaire de Flandre et natif d’Utrecht, mérite d’être joint à tous ces grands hommes. Il étudia d’abord la médecine, et jeta dans sa patrie les premiers fondements d’une École de cette Faculté. Il vint ensuite à Paris, où il prit les leçons de Louis Duret dont, en disciple reconnaissant, il a souvent vanté la doctrine. Il alla à Padoue et à Pavie, y fit de grands progrès dans la même science, sous les docteurs Capivacca et Mercurial. En 1581, étant de retour dans sa patrie, les directeurs de l’Université de Leyde lui donnèrent une chaire de docteur régent et il eut pour adjoint Rembert Rodonée de Malines. Il passa le reste de sa vie dans une étude continuelle et fit imprimer plusieurs traités de médecine ; mais quoiqu’il fût d’un tempérament robuste et qu’il eût toujours joui d’une heureuse santé, il fut attaqué de la pierre ; et après en avoir souffert pendant trois ans les plus vives douleurs, il mourut le 11e d’août, jour de sa naissance. On l’ouvrit après sa mort, et l’on trouva dans sa vessie sept pierres plus grosses qu’une noix et qui pesaient chacune deux drachmes ; {b} tristes effets d’un trop grand acharnement à l’étude. » {c}


  1. V. note [3], lettre 139.

  2. 6,5 grammes.

  3. Traduction plus libre de la sentence latine que citait Patin.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 8 décembre 1664, note 3.

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(Consulté le 16/04/2024)

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