À André Falconet, les 21, 23 et 25 décembre 1664, note 3.
Note [3]

Durant le procès de Nicolas Fouquet, aux côtés d’Olivier Le Fèvre d’Ormesson, Pierre de Rafélis de Roquesante (Carpentras 1619-Grambois près d’Apt 1707), seigneur de Grambois, conseiller au parlement d’Aix, avait résolument pris le parti du bannissement contre ceux qui voulaient la mort. En février suivant, on prit prétexte qu’il avait demandé une pension sur la ferme des gabelles en faveur d’une lointaine parente pour l’exiler à Quimper-Corentin (Petitfils c, page 473 ; v. note [3], lettre 811). Ces cinq vers couraient dans Paris (cités par Paul de Faucher, Un des juges de Fouquet, Roquesante… Aix, Makaire, 1895, page 165) :

« Roquesante, dont l’honneur rend le sort pitoyable,
Et qu’un trop grand mérite accable,
En sert d’exemple assez puissant :
Il est traité comme un coupable
Pour n’avoir pas voulu punir un innocent ».

Roquesante, outre l’exil, eut à subir la confiscation de tous ses biens. Il fut autorisé à quitter Quimper en 1667, grâce aux supplications de son épouse, et ses biens lui furent rendus en 1674.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, les 21, 23 et 25 décembre 1664, note 3.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0804&cln=3

(Consulté le 29/03/2024)

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