À André Falconet, le 8 mai 1665, note 3.
Note [3]

« beaucoup des Messieurs du Parlement y sont faute d’avoir pu être médecins. »

Ce commentaire ricanant de Guy Patin est un bel échantillon de sa fourberie, le défaut le plus ingrat de son caractère. On devine le plaisir sournois qu’il prenait ici à mordre la main qui le nourrissait : celle des magistrats, qui formaient la plus belle partie de sa clientèle ; et même du plus éminent d’entre eux, le premier président Lamoignon, qui l’honorait de son amitié et de sa haute estime. C’est dénigrer lâchement, quand il a le dos tourné, celui qu’on encense cauteleusement quand on est face à lui ; ce sont les sinistres grincements d’une échine qui se déplie.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 8 mai 1665, note 3.

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(Consulté le 29/03/2024)

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