À André Falconet, le 16 février 1666, note 3.
Note [3]

Mme de Motteville (Mémoires, page 570) :

« L’évêque de Comminges, {a} de la Maison de Choiseul, l’un des plus célèbres évêques de notre temps, et des plus estimés, fit ce sonnet à Saint-Denis sur la pompe funèbre de la reine mère, mère du roi, Anne d’Autriche, quand on jeta avec elle dans le tombeau les marques de sa royauté.

Sonnet.

“ Superbes ornements d’une grandeur passée,
Vous voilà descendus du trône au monument :
Que reste-t-il de vous, dans ce grand changement,
Qu’un triste souvenir d’une gloire effacée ?

Mortels, dont la fortune est toujours balancée,
Et qui des ris aux pleurs passez en un moment,
Si vous voulez sortir de votre égarement,
Que ce terrible objet frappe votre pensée.

Anne vivait hier, et cette Majesté,
Qui régnait sur les cœurs par sa rare bonté,
Dans ces antres sacrés n’est plus qu’un peu de cendre.

Orateurs, taisez-vous : cette foule de rois
Qui sont ici comme elle, et sans force et sans voix,
Font moins de bruit que vous, mais se font mieux entendre. ” »


  1. Gilbert de Choiseul, v. note [20], lettre 334.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 16 février 1666, note 3.

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(Consulté le 20/04/2024)

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