À André Falconet, le 2 novembre 1668, note 3.
Note [3]

Il s’agissait d’une affaire de corruption (Olivier Le Fèvre d’Ormesson, Journal, tome ii, page 560) :

« Le procès de Deschiens {a} a été renvoyé aux Requêtes de l’Hôtel et la commission y a été enregistrée. À Amboile, {b} j’appris que le procès de Deschiens avait été jugé ; qu’il n’y avait eu autre charge contre lui, sinon que les fermiers des aides lui avaient donné pension volontairement pour les bons offices qu’il leur rendait, et sur autres griefs il n’y avait aucune preuve ; qu’il avait été condamné à la restitution de 42 000 livres, à quoi les pensions reçues montaient, à 2 000 livres d’amende et à se défaire dans six mois de ses charges. […]

À mon retour, {c} l’on me dit tous les bruits qui couraient sur les pensions qui se donnaient et dont on avait remis des mémoires au roi ; que M. Horman prenait dix-huit mille livres des fermiers des aides et que l’on avait fait voir au roi que tous les commis de M. Colbert prenaient davantage et plus hardiment que ceux de M. Fouquet. M. Colbert avait la goutte très forte et l’on prétendait qu’il y avait beaucoup de gens de la cour déclarés contre lui. Le roi néanmoins l’avait été voir deux fois. »


  1. Pierre Deschiens (Éclaron en Champagne 1631-1704), ancien collaborateur de Nicolas Fouquet, qu’il avait trahi pour servir Jean-Baptiste Colbert, fut l’un de ces financiers sans scrupules qui, par entregent et malversations, parvenaient aux plus hauts sommets de la fortune (Dessert a, 154). Secrétaire du roi en 1695, il mourut seigneur de Valcourt, vicomte de Verneuil et baron de Ressons.

  2. V. note [10], lettre 105.

  3. À Paris.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 2 novembre 1668, note 3.

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(Consulté le 19/04/2024)

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