À Adolf Vorst, le 16 juillet 1660, note 3.
Note [3]

« avant les calendes grecques », pour dire « jamais », comme l’a expliqué Érasme (adage no 484) :

Propterea quod Græci non habent Calendas more Latinorum, sed νουμηνιας, id est novilunia. Atque ad lunæ recursus Græci solvebant usuras. Unde Strepsiades in Nubibus Aristophanis optat sibi incantraticem quampiam, quæ carminibus suis efficiat, ne quando luna exoriatur  […]. Huc itaque respexit Augustus, cum diceret ad Græcas Calendas soluturos, quos nunquam reddituros mutuum significabat.

[La raison en est que les Grecs n’ont pas de calendes {a} comme ne ont les Latins, mais des noumênia, des nouvelles lunes, jours où ils acquittaient les intérêts de leurs emprunts : dans les Nuées d’Aristophane, {b} Strepsiades demande à une magicienne de faire des incantations à la Lune pour qu’elle cesse de se lever. (…) Auguste se référait à cela quand il disait qu’on paierait « aux calendes grecques », pour dire « jamais »]. {c}


  1. Premiers jours de chaque mois.

  2. V. note [33], lettre 1019.

  3. Suétone, Vie d’Auguste, chapitre 87.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Adolf Vorst, le 16 juillet 1660, note 3.

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(Consulté le 29/03/2024)

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