À Johann Wepfer, le 7 août 1664, note 3.
Note [3]

L’alun (alumen en latin) était pour Furetière « une espèce de sel fossile et blanc qui se trouve mêlé parmi la terre. On le tire de cette terre en la lavant avec de l’eau qui s’imprègne de ce sel, qu’on fait après cuire en la faisant évaporer, ainsi qu’on fait au salpêtre. Les pierres dont on le tire participent de la nature du plomb, et contiennent du flegme et des esprits acides. La terre dont on a tiré l’alun, étant exposée à l’air, en fournit de nouveau ». Il en distinguait cinq sortes :

  • alun de glace ou de roche ;

  • alun de plume ou scissile (ou fissile), « qui a une consistance entre le bois et la pierre. […] Matthiole et Dioscoride disent que c’est la même chose que la pierre amiante [v. notule {d}, note [40] du Faux Patiniana II‑6]. Il est moins corrosif que l’alun de roche. On l’appelle ainsi, à cause de ses filaments qui sont comme des plumes. Il a des veines comme du bois » ;

  • alun scaiol ou « écailleux » ;

  • alun zuccharin, « ainsi dit par la forme de pain de sucre qu’on lui donne étant préparé avec eau rose [v. note [29], lettre 242] et blanc d’œuf » ;

  • alun catin (préparé dans un bassin servant à recevoir un métal fondu), « qui est la même chose que l’alcali ou sel de soude ».

Pour Littré (DLF), l’alun n’était plus que le « sulfate acide d’alumine et de potasse ou d’ammoniaque, sel d’une saveur astringente ».

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Johann Wepfer, le 7 août 1664, note 3.

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(Consulté le 24/04/2024)

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