Deux éditions du Naudaeana et Patiniana se sont succédé en deux (ou trois) ans.

• La première (Paris, Florentin et Pierre Deleaulne, 1701, in‑8^o) est due à Antoine Lancelot (1675-1740) : archiviste et historien, il était garçon (magasinier) de la Bibliothèque mazarine et devint membre de l’Académie des belles-lettres ; v. la notice que Pierre Gasnault lui a consacrée dans la Bibliothèque de l’école des chartes (1988, tome 146, livraison 2, pages 383‑384).

  Les curieux pourront lire l’analyse critique de ce livre qui a paru dans Les Mémoires pour l’histoire des sciences et des beaux arts (Trévoux, janvier 1702, in‑12, pages 170‑175).

• La seconde, « revue, corrigée et augmentée d’additions au Naudæana qui ne sont point dans l’édition de Paris » (Amsterdam, François vander Plaats, datée de 1703 mais parue en 1702, in‑12), est due à Pierre Bayle (v. note [45] des Avis critiques sur les Lettres de Guy Patin), auteur du célèbre Dictionnaire historique et critique.

La première allusion probable de Guy Patin à sa rédaction du Naudæana se lit dans sa lettre du 8 novembre 1643 à Jean Vassan de Saint-Paul, compilateur du Secunda Scaligerana (v. supra note [2]) : v. sa note [1‑3].

Le copiste initial du Naudæana et du Patiniana (ainsi que du Grotiana, v. infra) est demeuré dans l’anonymat, mais le labourage assidu des écrits de Patin me mène à couver une hypothèse sur son identité (v. notes [13] infra et  [9] de la Préface).