Annexe : Jacob Spon et Charles Patin, premiers éditeurs des Lettres choisies de feu M. Guy Patin, note 3.
Note [3]

Jean Baptiste Colbert (v. note [26], lettre 549), alors au faîte de sa carrière, était le ministre d’État dont Charles Patin voulait se gagner les faveurs : il espérait son intercession pour obtenir la grâce de sa condamnation de 1668, liée aux mauvais services qu’il avait rendus à la Couronne (détaillés dans les Déboires de Carolus).

Charles avait déjà dédicacé à Colbert sa splendide édition illustrée de la Stultitiæ Laus [L’Éloge de la folie] d’Érasme (Bâle, 1676), s’y disant alors in hoc rerum mearum naufragio [dans ce naufrage de mes affaires] (v. note [142], ibid.). Les Lettres choisies de 1683 n’ont pas d’épître dédicatoire. Je peine à m’imaginer le ministre acceptant de voir son nom figurer en tête de ce livre, quelle que fût sa bienveillance à l’égard de Charles.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Annexe : Jacob Spon et Charles Patin, premiers éditeurs des Lettres choisies de feu M. Guy Patin, note 3.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8224&cln=3

(Consulté le 18/04/2024)

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