À Charles Spon, le 26 août 1653, note 30.
Note [30]

Maarten Tromp (Brielle 1597, Hollande méridionale combat de Scheveningen 10 août 1653) avait suivi dès l’âge de 11 ans son père, commandant de frégate qui fut tué à son bord. Fait prisonnier et employé pendant près de trois ans comme mousse, Maarten avait été rendu à sa patrie pour s’élever rapidement : lieutenant de vaisseau en 1622, commandant de frégate deux ans après, lieutenant-amiral en 1637. Chargé du commandement d’une escadre, il avait battu les Espagnols bien supérieurs en force puis les avait écrasés à la bataille des Dunes en 1639. Il vivait comblé d’honneurs quand, en 1652, éclata la première guerre navale anglo-hollandaise dont le dernier combat lui fut fatal (v. note [1], lettre 324).

Journal de la Fronde (volume ii, fo 252 vo, Paris, 26 août 1653) :

« Les Anglais et Hollandais veulent les uns et les autres avoir l’avantage dans leur dernier combat ; mais la vérité est qu’ils se sont fort bien défendus, et les uns et les autres ; et que la perte semblerait assez égale si les derniers n’avaient perdu l’amiral Tromp, étant certain qu’il n’y a point de vaisseaux après tous ceux qui ont été perdus, ayant été brûlés ou coulés à fond, et qu’il y a eu grand nombre de tués ou blessés des deux côtés. »

La bataille de Scheveningen est à considérer comme une victoire tactique des Anglais (nombre de vaisseaux perdus, de morts et prisonniers), mais une victoire stratégique des Hollandais (levée du blocus anglais devant leurs côtes).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 26 août 1653, note 30.

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(Consulté le 20/04/2024)

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