À Hugues II de Salins, le 29 octobre 1658, note 30.
Note [30]

« Fernel avait déliré sur ces sornettes, à la manière des platoniciens ; {a} la magie n’est rien d’autre qu’une dérision du génie humain, comme a dit Quinte Curce, {b} et le plus inepte, le plus mensonger et le plus frauduleux des arts, comme a dit Pline dans son Histoire naturelle. » {c}


  1. V. notes [48] et [52], lettre 97, pour les deux livres de abditis rerum causis [sur les causes cachées des choses] (Paris, 1548) de Jean Fernel (dont Guy Patin blâmait le contenu), et pour les platoniciens.

  2. V. note [27], lettre 606, pour Quinte-Curce sur la magie.

  3. Pline, Histoire naturelle, début du livre xxx (chapitre i, § 1 ; Littré Pli, volume 2, page 321) :

    Magicas vanitates sæpius quidem antecedente operis parte, ubicumque causæ locusque poscebant, coarguimus, detegemusque etiamnum : in paucis tamen digna res est, de qua plura dicantur, vel eo ipso quod fraudulentissima artium plurimum in toto terrarum orbe, plurimisque seculis valuit. Auctoritatem ei maximam fuisse nemo miretur, quandoquidem sola artium tres alias imperiosissimas humanæ mentis complexa in unam se redegit.

    « Dans les parties antérieures de cet ouvrage, nous avons réfuté plus d’une fois, quand le sujet et le lieu l’exigeaient, les impostures magiques. Nous allons encore en révéler la vanité. La magie est du petit nombre des choses sur lesquelles il importe de s’étendre, ne fût-ce qu’à ce titre qu’étant le plus trompeur des arts, elle a eu, par tout le monde et en tout temps, le plus grand crédit. »

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Hugues II de Salins, le 29 octobre 1658, note 30.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0544&cln=30

(Consulté le 19/04/2024)

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