Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 7 manuscrit, note 30.
Note [30]

« s’abstient entièrement de boire du vin »

Jean Dorat (Daurat ou d’Aurat, Auratus, Limoges 1508-Paris 1588), poète érudit et helléniste, a consacré une grande partie de son existence à enseigner à Paris dans plusieurs collèges, puis dans la chaire de langue grecque du Collège royal de France (1560). Pierre Ronsard fut l’un de ses plus célèbres élèves. Dans sa note E sur Dorat Bayle a parlé de ses relations avec Joseph Scaliger (v. note [5], lettre 34) sans dire qu’il avait été son sous-maître (« les régents ont souvent des sous-maîtres pour enseigner leurs écoliers avec plus de soin », Furetière).

V. notes :

  • [6] du Borboniana 8 manuscrit pour d’autres renseignements sur Daurat, et sa descendance familiale et académique ;

  • [5], lettre 9, pour Jules-César Scaliger, père de Joseph ;

  • [8], lettre 266, pour Louis Chasteigner de La Roche-Pozay, que Scaliger a accompagné (« en qualité de gentilhomme suivant ») dans certaines de ses ambassades, et [6] de la même lettre pour son fils Henri-Louis, évêque de Poitiers en 1612 ;

  • [56] du Patiniana I‑3, pour Daniel Tilenus, pasteur calviniste originaire de Silésie.

La correspondance de Joseph Scaliger contient de nombreux propos sur Claude Dupuy Chasteigner d’Abain (1538-1632), mère de Henri-Louis. En 1567, elle avait épousé son cousin Louis Chasteigner, qui fut toute sa vie fidèle au catholicisme. Selon les éditeurs de la Correspondence de Scaliger (Genève, 2012), elle se serait convertie au calvinisme en 1595, après la mort de son mari, lors d’un voyage à Rome (Biographical Register, volume viii, page 77) ; mais la conversion de Scaliger fut bien antérieure à cela : en 1567 selon le Grotiana 2 (v. sa note [2]).

Quoi qu’il en soit, cette édition exhaustive genevoise de 2012 contient trois lettres en français que Mme d’Abain a écrites à Scaliger, établi à Leyde : elles sont datées des 18 novembre 1595, 19 janvier 1596 et 4 janvier 1607. Il y est presque uniquement question d’affaires domestiques ; toutefois, dans la troisième (1607), elle dit son intention de s’installer à Châtellerault « pour y avoir plus de consolation aux prêches », c’est-à-dire aux offices calvinistes. Pour concilier ce que disent la Correspondence de Scaliger , le Grotiana et le Borboniana, le plus probable me semble qu’initialement huguenote, elle devint catholique au moment de son mariage (1567), puis revint à la Réforme en 1595, une fois veuve ; et enfin, plus tard, son fils la ramena dans le giron de la religion romaine.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 7 manuscrit, note 30.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8208&cln=30

(Consulté le 28/03/2024)

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