À Charles Spon, le 30 janvier 1652, note 31.
Note [31]

À la mi-décembre 1651, la cour avait envoyé le maréchal de La Meilleraye en Bretagne pour y apaiser les désordres qui agitaient le parlement de Rennes (v. note [3], lettre 272). L’émissaire royal avait été fort mal reçu car il prétendait au titre de duc et pair, qu’il ne reçut qu’en 1663.

Les Bretons en appelèrent à leurs confrères de Paris qui examinèrent leur plainte dans sa séance du 24 janvier (Journal de la Fronde, volume ii, fo 13 ro) :

« L’on fit lecture d’un arrêt du parlement de Bretagne accompagné d’une lettre du même Corps sur le sujet des violences qu’ils prétendaient avoir reçues du maréchal de La Meilleraye ; lequel, de force, a voulu prendre séance dans leur Compagnie en qualité de duc et pair, étant pour cet effet entré dans la Grand’Chambre avec sa compagnie des gardes ; et que ces Messieurs n’ayant pu souffrir cette insolence et s’étant levés, il avait fait loger des troupes dans des maisons de quelques conseillers à la campagne ; sur quoi ces Messieurs avaient donné arrêt par lequel ils demandaient jonction avec le Parlement de Paris pour obliger ce maréchal à leur en faire satisfaction, et qu’il ne puisse être reçu duc et pair qu’il ne l’ait fait auparavant. »

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 30 janvier 1652, note 31.

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(Consulté le 29/03/2024)

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