Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Naudæana 2, note 31.
Note [31]

Joseph-Juste Scaliger (né en 1540, v. note [5], lettre 34), fils de Jules-César (1484-1558, v. note [5], lettre 9), n’a jamais parlé de sa mère dans sa volumineuse correspondance, latine comme française, où il a partout loué la mémoire de son père.

Les biographes donnent à cette femme le nom d’Andriette de La Roque Loubéjac. Jules-César, qui a passé la plus grande partie de sa vie à Agen (ville épiscopale de Guyenne, dans l’actuel département du Lot-et-Garonne), l’y avait connue en 1523, quand elle n’était âgée que de 13 ans. On ne sait rien d’assuré sur ses géniteurs. Elle était parente éloignée des Secondat de Montesquieu et des La Roche-Pozay, noble famille à laquelle appartenait Louis de Chasteigner de La Roche-Posay (v. note [8], lettre 266), qui fut écolier, ami et mécène de Joseph-Juste. D’abord refusé, comme étant de trop vile extraction, Jules-César, alors âgé de 45 ans, avait fini par épouser Andriette en 1529. Durant les 29 années que dura leur union, ils donnèrent naissance à quinze enfants, dont Joseph-Juste fut le dixième.

Le seul prélat dont j’ose susurrer le nom dans cette obscure affaire familiale est italo-français : Marc-Antoine de La Rovère (Marco Antonio della Rovere), évêque d’Agen (de 1519 à sa mort, à Turin en 1538), avait pris Jules-César Scaliger pour médecin en 1525 et permis son ascension sociale. Les deux Scaliger mirent tant de vanité et d’acharnement à anoblir leurs origines, et se firent tant d’ennemis qu’on ne saurait à qui se fier sur le récit de leur vie privée.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Naudæana 2, note 31.

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(Consulté le 19/04/2024)

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