À Charles Spon, le 16 avril 1652, note 35.
Note [35]

Michel Baldit (Mende 1610-ibid. 1676) avait étudié la médecine à l’Université de Montpellier (inscription en 1631, baccalauréat en 1635). Installé à Mende, il exerçait à Bagnols l’été. Précurseur de l’hydrologie médicale en France (Dulieu et U. in Panckoucke), il a laissé deux livres qui n’ont guère résisté aux outrages du temps :

  • L’Hydrothermopotie {a} des Nymphes de Bagnols en Gévaudan : {b} ou les Merveilles des Eaux et des Bains de Bagnols, reconnus et avérés… {c}

  • Speculum Sacro-Medicum Octogonum. In quo Medicina octo ex Angulis, veluti totidem fontibus a primo et primum salientibus, Sacra repræsentatur. Præfixa Appendice gemma, tanquam vitta Speculum æquilibraliter suspensura…

    [Le Miroir octogonal médico-sacré. Où la médecine sacrée est exposée sous huit angles, comme tout autant de sources jaillissant l’une de l’autre. Précédé d’une gemme en appendice, comme un lien destiné à suspendre le miroir de manière équilibrée…] {d}


    1. Hydrothermopotie (ou –posie) est un néologisme grec pour dire « boisson d’eau thermale ».

    2. Bagnols en Gévaudan est aujourd’hui Bagnols-les-Bains, en Lozère, à 17 kilomètres de Mende.

    3. Lyon, Jean-Antoine ii Huguetan, 1651, in‑8o de 111 pages ; c’est l’ouvrage que Charles Spon avait envoyé à Guy Patin.

    4. Lyon, Daniel Gayet, 1666, in‑8o de 331 pages ; fatras médico-mystique articulé sur les huit côtés d’un miroir inventé par l’auteur :

      1. In quo Medicina ex Auctore suo Sacra asseritur [Où la médecine est défendue comme sacrée étant donné son créateur] ;

      2. In quo Medicina ex Subjeco suo Sacra demonstratur [Où la médecine se montre comme sacrée étant donné son sujet d’étude] ;

      3. In quo Medicina ex Fine suo Sacra aguitur [Où la médecine se révèle comme sacrée étant donné la fin qu’elle poursuit] ;

      4. In quo Medicina ex Morbis curæ suæ mancipatis Sacra comprobatur [Où la médecine est approuvée comme sacrée étant donné les maladies qu’on remet à son soin] ;

      5. In quo Medicina ex Remediis suis Sacra convincitur [Où la médecine est consultée comme sacrée étant donné ses remèdes] ;

      6. In quo Medicina ex Effectibus suis Sacra dignoscitur [Où la médecine est reconnue comme sacrée étant donné ses effets] ;

      7. In quo Medicina ex Professoribus suis Sacra propalatur [Où la médecine est publiquement exposée comme sacrée étant donné ses praticiens] ;

      8. In quo santorum Medicorum series historica enucleatur [Où la succession historique des saints médecins est épluchée] (du Christ à sainte Catherine de Sienne).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 16 avril 1652, note 35.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0285&cln=35

(Consulté le 23/04/2024)

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