Autres écrits : Commentaires de la Faculté rédigés par le doyen Guy Patin (1650-1652) : 2B. Novembre 1651-novembre 1652, Décrets et assemblées de la Faculté de médecine, note 36.
Note [36]

Thomas Gamare (v. note [6], lettre 287) était mort le 17 avril 1651 et Jacques Cornuti, le 23 août suivant (v. supra note [15]). Jacques Gamare (mort le 4 mai 1652, v. note [36], lettre 286) était le frère cadet de Thomas.

Ma traduction fidèle du texte latin (De summæ illius divisione… dimidiam licentiarum partem esse erogandam… [Pour la distribution de la somme… provenant de ces licences, une moitié en sera payée…]) mène à supposer que, lors de son examen particulier, chaque licentiande versait personnellement à chacun de ceux qui l’interrogeait (soit ici 111 docteurs régents inscrits au tableau dressé le 23 novembre 1651, v. les Actes de 1651‑1652) un honoraire, dont la nature privée ne justifiait pas qu’il apparût dans les Comptes du 6 février 1653 (v. infra note [60]). Si mon hypothèse est exacte (et je n’ai pas su en trouver de plus plausible), il s’ensuit logiquement que :

  • le montant de cette gratification pédagogique, versée par le licentiande à tous ceux qui l’avaient instruit, ne devait pas être négligeable puisque la Compagnie veillait très soigneusement à son versement équitable, mais aucune de mes nombreuses lectures sur les habitudes de la Faculté ne m’en a donné la moindre idée ;

  • l’examen n’ayant lieu que tous les deux ans, tous les docteurs qui avaient régenté durant cette période (allant ici du mois de novembre 1650 à celui de 1652) devaient percevoir cet honoraire ; y compris les héritiers directs des défunts (s’ils en avaient, ce qui excluait ici Durand François Yon, mort le 25 août 1651 v. note [9], lettre 266), à raison de la moitié pour les deux qui étaient morts durant la première année (Thomas Gamare et Cornuti), mais de la totalité pour celui qui était mort durant la seconde (Jacques Gamare) ;

  • à supposer que chacun des cinq licentiandes de 1652 dût payer 40 livres tournois à chacun de ses maîtres (ce qui n’est pas déraisonnable, étant donné le temps que chaque entretien individuel devait leur prendre), cela rapportait à chaque examinateur la somme conséquente de 200 ℔ (5 fois 40), mais puisait dans la bourse de chaque examiné un lourd tribut de 4 480 ℔ (111 fois 40 plus 2 fois 20).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Commentaires de la Faculté rédigés par le doyen Guy Patin (1650-1652) : 2B. Novembre 1651-novembre 1652, Décrets et assemblées de la Faculté de médecine, note 36.

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(Consulté le 25/04/2024)

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