Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 8 manuscrit, note 36.
Note [36]

« La Flûte. À Robert Estienne :

Cette flûte qu’on t’a dérobée, toi le Pan français, ne sera jamais minuscule, etc. »

  • N’ayant trouvé ces vers imprimés dans aucun livre, je ne puis en donner la suite. Ils sont de Jacques-Auguste i de Thou, historien et président à mortier au Parlement de Paris. Il ne parvint pas à en être promu premier président comme avait été son père, Christophe (v. note [6], lettre 922) : la charge, qui vaquait à la mort d’Achille i de Harlay, (1616) échut à Nicolas de Verdun (v. note [41] du Borboniana 7 manuscrit).

  • Cette flûte était celle de Robert iii Estienne, fils de Robert ii {a} et neveu de Henri ii. Formé aux belles-lettres par Philippe Des Portes, {b} Robert iii a commencé à imprimer sous son nom à Paris en 1572, où il mourut sans doute en 1629. Sa dernière publication connue est en effet datée de 1630 et intitulée :

    La Rhétorique d’Aristote. Les deux premiers livres traduits du grec en français par le feu Sieur Robert Estienne, poète et interprète du roi ès langues grecques et latines. Et le troisième par Robert Estienne, son neveu, avocat en Parlement. Avec une Table des matières.  {c}

    Signée Robert Étienne (le neveu), l’épître adressée à Jean-François de Gondi, premier archevêque de Paris (v. note [11], lettre 19), contient cette remarque :

    « C’est ce {d} qui a rendu Aristote curieux à ce point que de venir recevoir le droit de bourgeoisie française, pour y admirer votre grandeur et, sous l’autorité de votre nom, marcher avec assurance par tout votre diocèse. Et sans doute il n’entrerait pas en cette défiance, n’était {e} qu’il a changé de guide, et que feu Robert Estienne, son premier truchement, {f} fut contraint de l’abandonner n’ayant traduit que ses deux premiers livres. »


    1. V. notule {a}, note [10] du Borboniana 8 manuscrit.

    2. V. note [14], lettre 748.

    3. Paris, « De l’imprimerie de Rob. Estienne, rue S. Jean de Beauvais », in‑8o de 516 pages.

    4. La piété et la bonne administration de l’archevêché de Paris.

    5. Sinon.

    6. Robert iii Estienne, son premier interprète.

  • V. notes :

    • [9], lettre 29, pour Pierre i Du Moulin, dont la paroisse était l’Église calviniste de Charenton ;

    • [3], lettre 997, pour François Guyet, poète et prêtre ;

    • [11], lettre 17, pour Nicolas Le Jay, lieutenant civil du Châtelet de 1609 à 1613, premier président du Parlement en 1630.

  • Guillaume Parfait (1558-1625) était conseiller d’État et contrôleur général de la Maison du roi (Henri iv), dont il vérifiait toutes les dépenses.

  • Raoul Boutrays (Boutray ou Boutraye, Bouteraye dans le manuscrit, Rodolphus Botereius ou Bothereius, 1564-1630), avocat au Grand Conseil, a publié un grand nombre de harangues et d’ouvrages historiques, dont L’Histoire de l’incendie et embrasement du Palais de Paris, traduit du latin de Monsieur Boutray, avocat au Grand Conseil (Paris, Abraham Saugrain, 1618, in‑8o), « tiré du troisième tome des Annales de Monsieur Boutraye, non encore imprimé » (titre figurant en tête du texte). La page 3 date le sinistre du 25 mars 1618 après minuit, mais les autres récits donnent la nuit du 6 au 7 mars. V. note [43] du Borboniana 9 manuscrit pour quelques compléments sur Boutrays et sa famille.

  • Les jumeaux de Sainte-Marthe, Abel (Scévole ii) et Louis, ont tous deux été avocats au Parlement de Paris, avant de se consacrer à l’historiographie et à la généalogie (v. supra note [19]).
Imprimer cette note
Citer cette note
x
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 8 manuscrit, note 36.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8209&cln=36

(Consulté le 25/04/2024)

Licence Creative Commons