Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 2 manuscrit, note 37.
Note [37]

« depuis l’éternité ».

La cosmogonie d’Aristote se fondait sur l’éternité de l’univers (monde ab æterno), comme l’illustre, parmi bien d’autres, ce passage de la Métaphysique (livre xii, chapitre 8) :

« Mais puisque ce qui est mû est nécessairement mû par quelque chose, que le premier moteur est immobile dans son essence, et que le mouvement éternel est imprimé par un être éternel, et le mouvement unique, par un être unique ; puisque d’ailleurs, outre le mouvement simple de l’univers, mouvement qu’imprime, avons-nous dit, l’essence première et immobile, nous voyons qu’il existe encore d’autres mouvements éternels, qui sont ceux des planètes […] ; il faut alors que l’être qui imprime chacun de ces mouvements soit une essence immobile en soi, et éternelle. En effet, la nature des astres est une essence éternelle ; ce qui meut est éternel et antérieur à ce qui est mû, et ce qui est antérieur à une essence est nécessairement une essence. Il est donc évident qu’autant il y a de planètes, autant il doit y avoir d’essences éternelles […]. »

V. supra note [10] pour d’autres considérations sur la création et l’ancienneté du monde.

Imprimer cette note
Citer cette note
x
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 2 manuscrit, note 37.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8203&cln=37

(Consulté le 20/04/2024)

Licence Creative Commons