À Charles Spon, le 14 mai 1649, note 38.
Note [38]

Le duc d’Épernon (v. note [13], lettre 18), Bernard de Nogaret de La Valette, avait eu de son premier mariage (avec Gabrielle-Angélique, fille légitimée de Henri iv et de la marquise de Verneuil) un fils, Louis-Charles-Gaston, marquis de La Valette, duc de Candale (v. note [40], lettre 229).

Armand-Jean de Vignerod du Plessis (1629-1715), duc de Richelieu, était le fils aîné de François de Vignerod, marquis de Pont-de-Courlay (v. note [41], lettre 519), général des galères, qui était frère de la duchesse d’Aiguillon et neveu du cardinal de Richelieu. Armand-Jean avait hérité de son grand-oncle, le cardinal-duc, le titre et les armes de duc de Richelieu. Général des galères, comme son père, à 17 ans, il avait commandé la flotte qui se rendait au secours de Napolitains insurgés contre le roi d’Espagne. Après avoir détruit trois vaisseaux de guerre ennemis à Castellamare di Stalia, il avait livré bataille le 22 décembre 1647 à la flotte de Don Juan d’Autriche rencontrée par le travers de Capri ; il avait obligé les navires espagnols à se replier, mais n’avait pu débarquer les renforts destinés aux insurgés. Sous l’influence du prince de Condé, le duc de Richelieu allait épouser secrètement, le 26 décembre 1649, Anne Poussat (v. note [12], lettre 214), première dame d’honneur de la reine, veuve de François Alexandre d’Albret (R. et S. Pillorget). Ce fut le point de départ d’une querelle avec sa tante, Mme d’Aiguillon, dont la suite des lettres de Guy Patin a parlé.

« Officier de la Couronne de France, qui commande les galères, generalis triremium præfectus, le général des galères a porté dans des temps le titre de capitaine général des galères, et en d’autres celui d’amiral de Provence, ou de Levant. Il n’a point à présent d’autre qualité que celle de général des galères, et il a commandement sur la mer Méditerranée. Son pouvoir et son autorité sont réglés par l’ordonnance du roi Charles ix, donnée à Amboise au mois d’avril 1562, registré au Parlement le 8 juin 1563. Le général des galères commande les galères et tous les bâtiments qui portent des voiles latines. Il ne reconnaît de supérieur en mer que l’amiral [de France]. Il arbore l’étendard royal. Il a une juridiction et police navale » (Trévoux).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 14 mai 1649, note 38.

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(Consulté le 29/03/2024)

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