À Charles Spon, le 10 août 1657, note 39.
Note [39]

François Blondel (Saint-Quentin-en-Vermandois 1617-1686), plus connu comme architecte que comme mathématicien, avait été choisi en 1652 pour accompagner le jeune comte de Brienne (v. infra note [40]) dans ses voyages de trois ans en Europe. Une relation en latin fut publiée en 1663 et 1665. À la fin de 1656, Blondel avait succédé à Jean-Baptiste Morin dans la chaire de mathématiques du Collège royal. Cela ne l’empêcha pas d’assurer régulièrement des missions diplomatiques, sur la recommandation du comte Henri-Auguste de Brienne, secrétaire d’État aux Affaires étrangères.

Celle dont parlait ici Guy Patin consistait à influer sur l’élection de l’empereur germanique, en évitant qu’elle ne se fît une fois encore au profit des Habsbourg. Blondel devait successivement rencontrer Charles x Gustave, roi de Suède, le Grand Électeur Frédéric Guillaume, marquis de Brandebourg (v. note [10], lettre 150), et l’électeur de Saxe, Jean Georges ii (v. note [9], lettre 369). Plus tard, Blondel voyagea en Égypte et en Turquie pour aider à résoudre la délicate affaire de l’ambassadeur de France emprisonné à Constantinople (v. note [4], lettre 539). Comme architecte, il a surtout brillé dans les bâtiments monumentaux comme, par exemple, l’arc de triomphe de la porte Saint-Denis, toujours debout au croisement de la rue Saint-Denis et des grands boulevards. Louis xiv récompensa généreusement les nombreux mérites de Blondel en le nommant conseiller d’État, membre de l’Académie royale des sciences en 1669, directeur et professeur de l’Académie royale d’architecture fondée en 1671 et maréchal de camp en 1675 (Michaud).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 10 août 1657, note 39.

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(Consulté le 19/04/2024)

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