Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 8 manuscrit, note 39.
Note [39]

V. notes [3], lettre 125, pour Ludovicus Vives (Jean-Louis ou Juan Luis Vivès), et [14], lettre 409 (2e référence citée), pour son édition et ses commentaires de « La Cité de Dieu » de saint Augustin (Bâle, 1542).

  • Le bref éloge de Ludovicus Vives Valentinus [Louis Vivès natif de Valence], {a} écrit par Paul Jove, {b} a ajouté ces quelques mots (pages 218‑219) à ce que dit ici le Borboniana :

    Nondum senex Fato functus est Brugis, quod est emporium Gessoriaci litoris, prosequentibus magno luctu amissi præceptoris memoriam Belgis omnibus, sed maxime civibus Hispanis : quod eo doctiorem in Hispanis superesse neminem fatentur.

    [Sans être encore vieux, il est mort à Bruges, qui est une ville commerçante de la côte Boulonnaise. {c} Tous les Flamands ont accompagné d’un profond deuil la mémoire du précepteur qu’ils ont perdu, mais surtout les Espagnols, car ils proclament que nul parmi eux n’a été plus savant que lui].


    1. Valence est non seulement une ville, mais un ancien royaume d’Espagne.

    2. Elogia, Bâle, 1577, v. note [27], lettre 925.

    3. Vivès est mort à l’âge de 48 ans à Bruges, grande ville de Flandre occidentale, reliée à la mer du Nord par un canal. Par antique référence à l’Histoire de Pline, Jove la rattache ici au Boulonnais (Gessoriacum), alors que Boulogne-sur-Mer se situe 150 kilomètres plus à l’ouest, sur la même côte.

  • Tractatus de Inspectione vulnerum lethalium et sanabilium præcipuarum partium corporis humani. Variis cum veterum tum recentium Medicorum observationibus, exemplis atque controversiis illustratus, non minus ICtis quam Medicis utilis atque necessarius. Auctore Bernhardi Suevo Rotenburgo-Tuberano, Med. Doct. et Physico Winsheimensi.

    [Traité des Plaies mortelles et curables des principales parties du corps humain : illustré par les observations, les exemples et les controverses des médecins, tant anciens que modernes, et qui n’est pas moins utile et nécessaire aux juristes qu’aux médecins. Par Bernhardus Suevus, {a} natif de Rothenburg od der Tauber, docteur en médecine et physique à Winsheim]. {b}


    1. Bernhardus Suevus est mal connu hormis ce que dit ce titre : né en Bavière, il a exercé dans le Bade-Wurtemberg.

    2. Marbourg, Casp. Chemlinus, 1629, in‑8o de 136 pages.

    Dans ce livre, qui est le seul qu’on lui connaisse, Suevus a tiré son expérience des guerres qui ravageaient son pays. Le Borboniana renvoyait à la page 6, première partie, chapitre ii, De dubiis quibusdam, cur ex levi vulnere quidam moriantur, ex graviore vero convalescant [Certains doutes sur la raison pour laquelle certains meurent d’une plaie superficielle, quand d’autres guérissent d’une plaie plus grave] :

    Et nota est historia Ludovici Vivis, de re literaria optime meriti, quod ex vulnere exiguo planeque despicabili in vola sinistræ manus accepto, vix subditam enti carnem penetrante, convulsione derepente oborta interierit.

    [On connaît aussi l’histoire de Louis Vivès, qui a mérité au plus haut point de la république des lettres : après une petite blessure, tout à fait négligeable, à la paume de la main gauche, qui pénétrait à peine la chair, il périt d’une convulsion soudaine].

    Dans son Mémoire sur la vie et les écrits de Jean-Louis Vivès… (Mémoires couronnés par l’Académie royale des sciences et belles-lettres de Bruxelles, tome xv, 1841, in‑4o de 126 pages), A‑J Namèche dit qu’il était atteint de la goutte, et en mourut lors d’un accès compliqué de fièvre (page 34). S’il existait un lien entre la convulsion et la plaie, les deux diagnostics qui peuvent aujourd’hui venir en premier à l’esprit sont un tétanos avec opisthotonos (v. note [2], lettre 907), ou une infection bactérienne généralisée (sepsis) avec abcès cérébral métastatique.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 8 manuscrit, note 39.

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(Consulté le 25/04/2024)

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