À Claude II Belin, le 1er juillet 1641, note 4.
Note [4]

Dans la lettre suivante, {a} sur les indications de Nicolas Camusat, Guy Patin a cherché une source canonique à ce distique. En 1665, {b} il a dit l’avoir appris de Jean-Pierre Camus, évêque de Belley. Ils sont extraits d’un court poème anonyme que Gilbert-Charles Legendre {c} a donné en exemple des vers dits léonins : {d}

Dæmon languebat, monachus tunc esse volebat,
Ast ubi convaluit, mansit ut ante fuit,
Cum sator rerum privasset semine clerum,
Ad satanæ votum successit turba nepotum.
Curia dat curas, ergo tu, si bene curas
Vivere secure, non sit tibi curia curæ
.

[Étant malade, un démon voulut se faire moine ; mais une fois guéri, il préféra rester comme il était ; puisque le créateur du monde a privé le clergé de progéniture, la horde des neveux a satisfait le dessein de Satan. La curie donne des soucis ; {e} si tu veilles à vivre bien et tranquillement, n’aie donc cure de la curie].


  1. V. note [1], lettre 59.

  2. V. note [9], lettre 812.

  3. Marquis de Saint-Aubin (1668-1746) : Traité historique et critique de l’opinion (Paris, Briasson, 1735, in‑8o, troisième édition, tome premier, page 285), sans mention de la source.

  4. Legendre : « ainsi appelés d’un chanoine régulier de Saint-Victor nommé Léon, qui vivait sous les règnes de Louis le Jeune et de Philippe-Auguste », et qui « ont été la vraie source de la rime » (car les deux césures y riment ensemble).

  5. Jeu de mots latins entre curia [curie] (v. note [8] du Borboniana 1 manuscrit) et curæ [soucis].

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 1er juillet 1641, note 4.

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(Consulté le 29/03/2024)

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