À Claude II Belin, le 14 août 1645, note 4.
Note [4]

Allusion à la « sédition des femmes » qui éclata à Montpellier le 29 juin 1645 : une nommée Élisabeth Bouissonade, servante ou épouse d’un artisan, déclencha une « émotion populaire » contre la levée d’une taxe exceptionnelle pour l’avènement du roi à la couronne, qu’on disait devoir être proportionnelle au nombre d’enfants et devenir permanente ; groupées autour d’une géante nommée la Branlaïre, 400 Montpelliéraines pourchassèrent autour de la ville les officiers royaux chargés de collecter l’impôt, brûlant leurs papiers et leurs maisons ; la troupe tira sur la foule, mais les hommes se rallièrent à leurs épouses en chassant les soldats dans la citadelle et en élevant des barricades par toute la ville ; après quatre jours d’émeute, on releva une vingtaine de morts. En 1647, Louis xiv accorda une amnistie n’incluant pas la dame Bouissonade qui fut pendue le 9 mars.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 14 août 1645, note 4.

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(Consulté le 23/04/2024)

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