À Claude II Belin, le 24 avril 1647, note 4.
Note [4]

« dans une décoction de racine de chicorée taraxacée et d’herbe de chervis, pour qu’elle soit immédiatement soulagée par cette ordonnance. »

La chicorée (v. note [12], lettre 312) dont parlait ici Guy Patin est la sorte de chicorée sauvage qui « a la fleur jaune et est nommée par les Latins dens leonis, caput monachi, par les Arabes taraxacon, et par les Français pisse-en-lit » (Furetière).

Taraxacum (du grec taraxis, trouble, et akeomai, je guéris) est le nom scientifique du pissenlit (G.D.U. xixe s.). La racine et les feuilles de la dent-de-lion (Taraxacum minus, Dens leonis latiori folio, etc.) étaient utilisées dans les affections hépatiques (Pharmacopée raisonnée de Schroder, commentée par Michel Etmuller, Lyon, 1698).

La racine de Silarum ou chervis ou carvi (Rapunculus hortensis, Silarum germanorum, panais sauvage, etc.) passait pour diurétique et lithontriptique, c’est-à-dire apte à briser et dissoudre les calculs urinaires. « Sa semence, qui est mise au rang des quatre semences chaudes majeures, est la seule partie dont les médecins se servent. Dioscoride lui donne les mêmes propriétés qu’à l’anis. Elle résout toutes sortes de ventosités et fait uriner » (Thomas Corneille).

Mme Belin devait être atteinte de lithiase biliaire, avec un ictère (jaunisse) dû à un calcul obstruant l’écoulement de la bile dans le canal cholédoque (v. note [16], lettre 391).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 24 avril 1647, note 4.

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(Consulté le 20/04/2024)

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