À Charles Spon, le 29 juillet 1653, note 4.
Note [4]

Outre qu’il avait renâclé à rendre sa capitainerie de Saint-Germain en faveur de M. de Beaumont, René de Longueil, marquis de Maisons (v. note [12], lettre 172), président au Parlement de Paris, ancien surintendant des finances, avait réclamé avec vigueur au Parlement le retour des magistrats exilés, dont son frère, Pierre de Longueil, était l’un (v. note [3], lettre 310).

Journal de la Fronde (volume ii, fo 236 vo, Paris, 8 juillet 1653) :

« M. le premier président fit connaître à la Compagnie que cela ne ferait que retarder cette affaire, laquelle il avançait de jour en jour, ayant déjà obtenu permission pour M. Le Boults de venir faire sa charge, et liberté à quelques autres de revenir à leurs maisons proches de Paris. »

L’impatience du président de Maisons fut sévèrement punie : il reçut ordre de quitter Paris avec ses deux fils, pour s’exiler à Conches (aujourd’hui Conches-en-Ouches, dans l’Eure, 18 kilomètres à l’est d’Évreux).

Iibid. (fo 240 ro, juillet 1653) :

« Quelques-uns ayant représenté au Conseil que l’abbaye de Conches étant proche de Paris, et le président de Maisons et ses enfants pouvant avoir facilement des intelligences contre le service de Sa Majesté, il fut résolu le 14 de les éloigner dans des lieux séparés ; et même les ordres du roi furent expédiés pour faire aller résider ce président à Cherbourg en Basse-Normandie et son fils à Quimper-Corentin en Basse-Bretagne, laissant seulement son second fils avec Mlle de Maisons sa sœur ; {a} mais le premier président ayant représenté le mécontentement que témoignaient les présidents au mortier de ce nouveau traitement, obtint le 15 une révocation de cet ordre et une permission à ce président de demeurer à Conches avec ses enfants, et même qu’on rappellerait l’exempt qui les garde. »


  1. V. note [26], lettre 435.

Guillaume de Longueil, abbé de Conches et de Saint-Chéron, deuxième fils de René, allait été reçu en 1656 conseiller clerc au Parlement de Paris ; v. note [13], lettre 782, pour son frère aîné, Jean.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 29 juillet 1653, note 4.

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(Consulté le 19/04/2024)

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