À André Falconet, le 10 septembre 1660, note 4.
Note [4]

« la connaissance de l’avenir est un si grand secret qu’elle ne ressortit qu’à lui seul, en son immense justice ».

Saint Augustin a pu inspirer Guy Patin, mais il a poussé plus loin l’argument dans ses De diversis quæstionibus ad Simplicianum, libri duo [Deux livres de diverses questions à Simplicien] (livre ii, Sur les livres des rois, question 2, § 2) :

Quid est enim præscientia nisi scientia futurorum ? Quid autem futurum est Deo, qui omnia tempora supergreditur ? Si enim scientia Dei res ipsas habet, non sunt ei futuræ sed præsentes ; ac per hoc non iam præscientia sed tantum scientia dici potest.

[En effet qu’est-ce que la prescience, sinon la science de l’avenir ? Et où est l’avenir pour Dieu, qui est au-dessus de tous les temps ? Or si la science de Dieu embrasse toutes choses, il n’y a plus d’avenir pour lui, mais tout lui est présent ; par conséquent ce n’est plus prescience, mais science qu’il faut dire].

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 10 septembre 1660, note 4.

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(Consulté le 20/04/2024)

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