À Charles Spon, le 17 mars 1664, note 4.
Note [4]

« il a atteint l’extrémité fatale et il est entré dans sa maison d’éternité ». {a}

Cette citation se lit dans le (dernier paragraphe de la première Imaginaire pages 19‑20), que Guy Patin devait venir de lire (v. supra note [2]), à propos de la querelle des Cinq Propositions attribuées à Jansenius :

« Mais ce qui paraît certain, c’est qu’au moins dans quelque temps elles {b} changeront de face. Cette génération passera, les uns et les autres de ceux qui contestent maintenant iront à leur maison éternelle, in domum æternitatis suæ. Il viendra d’autres hommes qui n’auront point de part à nos passions. Et alors on se peut tenir assuré que toute cette dispute ne passera que pour une comédie, et pour un vain amusement ; que l’on concevra une juste indignation contre les auteurs de tous ces troubles si frivoles dans leur cause, et si pernicieux dans leur suite ; et que l’on aura quelque compassion pour un assez grand nombre d’honnêtes gens que l’on aurait honorés en un autre siècle, et que l’on a traités en celui-ci avec tant de dureté. »


  1. Quoniam ibit homo in domum æternitatis suæ et circumibunt in platea plangentes [Tandis que l’homme s’en va vers sa maison d’éternité et les pleureurs tournent déjà dans la rue] (L’Ecclésiaste, 12:5).

    V. note [8], lettre latine 289, pour le touchant récit de la mort de Johannes Antonides Vander Linden, en lien avec une probable peste, le 5 mars 1664, que Patin avait apprise le 11 du même mois.

  2. Les choses dont on dispute aujourd’hui.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 17 mars 1664, note 4.

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(Consulté le 28/03/2024)

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