À Charles Spon, le 30 mai 1664, note 4.
Note [4]

V. note [36], lettre 395, pour Johann Schröder. Leonardus Ursinus a correspondu avec Guy Patin.

Malachias Geigerus (Geiger ou Geyger ; 1606-1671, selon ses rares biographies modernes) est un médecin et chirurgien de Munich bien oublié de nos jours, mais dont trois livres me paraissent dignes d’être cités :

  • Kelegraphia sive Descriptio Herniarum cum earundem Curationibus tam Medicis quam Chirurgicis…

    [Description des Hernies, {a} avec leurs traitements médicaux et chirurgicaux…] ; {b}

  • Margaritologia, sive Dissertatio de Margaritis. In qua, post varia ad Margaritas pertinentia demonstratur, Margaritas Bavaricas in usu medicinali, viribus et effectibus equivalere Orientalibus et Occidentalibus…

    [Margaritologie, ou dissertation sur les Perles : où après divers faits touchant aux perles, il est montré qu’en leur emploi médicinal, {c} les perles bavaroises égalent celles d’Orient et d’Occident en leurs vertus et leurs effets…] ; {d}

  • Microscomus Hypocondriacus, sive de Melancholia Hypocondriaca Tractatus, in quo non solum physice, sed etiam practice, de illius essentia et natura, omnia, prout moderno tempore et sæculo, in Macroscomo et Microcosmo deprehenduntur, significantur. Curatio huius affectus, in quantum sanabilis et curabilis est, ex triplici curationis fonte, Diætetico, Chirurgico, et Pharmaceutico desumpta, non minus jucunde quam utiliter proponitur, tam secundum communem et consuetum, quam inassuetum et extraordinarium vitæ nostræ usum. Quibus Emblemata varia, tam Galenica quam Hermetica, ornatus et utilitatis gratia, cum explicationibus suis addita sunt, intermixtis controversiis, observationibus, historiis, et politicis doctrinis : remediis etiam selectissimis tum Galenicis, cum Chymicis, et moralibus : omnibus cuiuscunque conditonis Microcosmis, uti spero, acceptibilibus, utilibus et scitu necessariis…

    [Le Microcosme hypocondriaque, ou Traité sur la Mélancolie hypocondriaque, {e} où est expliqué tout ce qui touche à son essence et à sa nature, tant en théorie qu’en pratique, dans la mesure où on peut aujourd’hui le découvrir par l’étude du microcosme et du macrocosme. Est proposé, avec non moins de bonheur que d’utilité, le traitement de cette maladie, pour autant qu’elle soit remédiable et curable, tiré de la diététique, de la chirurgie et de la pharmacie, selon l’expérience de notre existence, tant commune et habituelle, qu’extraordinaire et inhabituelle. On y a ajouté des Emblèmes divers, galéniques comme hermétiques, utiles et décoratifs, avec leurs explications, les controverses qui s’y mêlent, des observations, des histoires, et des enseignements politiques ; {f} ainsi qu’avec des remèdes très choisis, tant galéniques que chimiques et moraux ; {g} ils seront, comme j’espère, acceptables, utiles et nécessaires à connaitre pour tous les microcosmes de toute condition…]. {h}


    1. Koïliagraphia en néogrec.

    2. Munich, Nicolaus Henricus, 1631, in‑8o illustré de 288 pages, avec portrait de l’auteur, utriusque medicinæ licentiatus [licencié des deux médecines (médecine et chirurgie)], dessiné en 1631.

    3. V. note [31], lettre 183, pour l’emploi des perles en médecine. La dissertation porte principalement sur les huîtres et leur nacre : celles de Bavière valent celles des autres contrées. Celles de Bavière provenaient de deux affluents du Danube, l’Ilz (Ilissus) et le Regen (Regenus).

    4. Ibid. Cornelius Leysserius, 1637, in‑4o illustré de 79 pages.

    5. Ceci est à ma connaissance le seul volumineux ouvrage publié au xviie s. qui soit entièrement consacré au tempérament et à la maladie mélancoliques, c’est-à-dire à la psychiatrie (v. note [5], lettre 53). Je pense que c’est une lecture fort utile pour ceux qui s’intéressent à l’histoire de cette spécialité.

    6. « Politiques » est à prendre dans le sens d’enseignements qui touchent à la « conduite particulière de chacun dans sa famille, dans ses affaires » (Furetière).

    7. « Moraux » désigne ce qui « concerne les moeurs, la conduite de la vie » (ibid.). Les « remèdes moraux » consistent à corriger les mœurs tenues pour nuisibles ; ce n’est pas une préfiguration de la psychothérapie moderne.

    8. Ibid. Luca Strave, 1652, in‑4o de 524 pages, très joliment illustré.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 30 mai 1664, note 4.

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(Consulté le 29/03/2024)

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