À André Falconet, le 20 février 1665, note 4.
Note [4]

Amadæi Guimenii Lomarensis, olim primarii Sacræ Theologiæ Professoris, Opusculum singularia universæ fere Theologiæ Moralis complectens, adversus quorumdam expostulationes contra nonnullas Iesuitarum opiniones Morales. Ad Tractatus. De Peccatis. De Opinione probabili. De Fide. De Charitate. De Iustitia et Iure. De Horis canonicis. De Sacrificio Missæ. De Ieiunio. De Simonia. De Usuris. De Baptismo. De Ponitentia. De Eucharistia. De Matrimonio. De Censuris. Editio novissima, ab Authore correcta et locupletata, necnon suis indicibus illustrata.

[Opuscule d’Amadæus Guimenius, natif de Lomar, {a} contenant les singularités de presque toute la théologie morale, contre les plaintes de certains à l’égard de quelques opinions morales des jésuites. Sur les traités : des Péchés, de l’Opinion probable, de la Foi, de la Charité, de la Justice et du Droit, des Heures canoniques, du Sacrifice de la messe, du Jeûne, de la Simonie, des Usures, du Baptême, de la Pénitence, de l’Eucharistie, du Mariage, des Censures. Toute nouvelle édition, enrichie et complétée par l’auteur, qui est aussi agrémentée de ses propres index]. {b}


  1. Lomar pourrait être une petite localité proche de Braga, au nord du Portugal.

    Amadeus Guimenius (Amadeo Gimeno) est attesté comme pseudonyme du jésuite espagnol Matias de Moya (1610-1684), confesseur de la reine Marie-Antoinette d’Espagne. Guy Patin a dit qu’on a aussi soupçonné le P. Théophile Raynaud d’être auteur de ce livre : v. note [2], lettre 824.

  2. Lyon, Philippe Borde, Laurent Arnaud, Pierre Borde et Guillaume Barbier, 1664, in‑4o de 288 pages ; une 3e édition avait paru à Valence (Espagne), Bernardus Noguès, 1661, in‑4o.

Défendant vigoureusement la casuistique de la Compagnie de Jésus et l’infaillibilité pontificale, {a} l’ouvrage fut l’objet d’une Censure de la Faculté de théologie de Paris contre le livre d’Amadeus Guimenius imprimé à Lyon en l’année m. dc. lxiv. (Paris, Frédéric Léonard, 1665, in‑12 de 84 pages) ; elle commence ainsi :

« La Sacrée Faculté de Théologie de Paris s’était persuadée que la même autorité du Souverain Pontife Alexandre vii et de tant d’évêques de France qui ont condamné avec elle l’Apologie des casuistes, {b} aurait aussi entièrement arrêté la prodigieuse démangeaison que les faux théologiens de ce temps ont d’écrire sur la Morale. […] Mais elle a été bien surprise de voir que tout d’un coup, un ennemi mortel du repos de l’Église, et un défenseur de toutes sortes de crimes et d’abominations plutôt que des casuistes, est venu sortir du fond de ses malheureuses ténèbres, pour paraître sous le masque et sous le nom d’Amadeus Guimenius, qui ne nous a que trop fait connaître qu’il est du nombre de ceux dont l’Apôtre nous a prédit qu’il se lèvera des personnes sur la fin des temps, qui suivront les Esprits d’erreur et les maximes des Démons ; qui sous les apparences de la piété n’enseignent que le mensonge ; dont la conscience sera corrompue ; qui seront trompés eux-mêmes, et serviront à tromper les autres. » {c}


  1. V. note [7], lettre 814.

  2. Paris, 1657 (v. note [9], lettre 527), contre les jansénistes et les Provinciales de Blaise Pascal.

  3. Saint Paul, 2e Épître à Timothée (3:1‑6).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 20 février 1665, note 4.

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(Consulté le 19/04/2024)

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