À André Falconet, les 10 et 13 novembre 1668, note 4.
Note [4]

Jean Claude (La Sauvetat, Agénois 1619-La Haye 1687) avait étudié la philosophie et la théologie, puis était devenu ministre protestant à 26 ans. Au synode provincial tenu à Nîmes en 1661, il avait combattu avec succès un projet de réunion des calvinistes avec les catholiques, ce qui lui avait valu un premier bannissement sur ordre du roi. Quatre ans après, Claude avait attiré l’attention publique par la réfutation d’un écrit où Pierre Nicole s’efforçait de prouver que l’Église a cru de tout temps à la transsubstantiation (v. note [5], lettre 952). Devenu Pasteur à Charenton (v. note [18], lettre 146) en 1666, il se consacrait alors à défendre les Églises réformées, menacées par la révocation de l’édit de Nantes. Dans ses querelles avec Jacques-Bénigne Bossuet, Pierre Nicole ou Antoine Arnauld, Claude ne cessa de protester contre les violations réitérées des droits des protestants. Il fut pendant plusieurs années l’âme de la Réforme. En 1682, il se résolut à un exil définitif en Hollande (G.D.U. xixe s.).

Répliquant à un ouvrage de Claude intitulé Réponse aux deux traités [de Pierre Nicole et Antoine ii Arnauld] intitulés La Perpétuité de la foi de l’Église catholique touchant l’Eucharistie (Paris, Olivier de Varennes, 1667, in‑12, pour la première édition), le livre que faisait alors imprimer Antoine ii Arnauld s’intitulait La Perpétuité de la foi de l’Église catholique touchant l’Eucharistie défendue contre le livre du sieur Claude ministre de Charenton (Paris, Charles Savreux, 1669, in‑4o ; ouvrage écrit avec Pierre Nicole et l’abbé Eusèbe Renaudot, qui connut cinq éditions jusqu’en 1676 et compta jusqu’à six volumes). Claude ne manqua pas d’y répliquer par sa Réponse au livre de M. Arnauld intitulé la Perpétuité de la foi de l’Église catholique (Quevilly ou Rouen, J. Lucas, 1670, in‑8o).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, les 10 et 13 novembre 1668, note 4.

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(Consulté le 29/03/2024)

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