À Vopiscus Fortunatus Plempius, le 8 décembre 1662, note 4.
Note [4]

Cacochymiste est un néologisme de dénigrement, combinant deux racines grecques : κακοχυμος (cacochyme, malade, enflé de mauvaises humeurs, v. note [8], lettre 5) et κακοχυμικος (mauvais chimiste).

Guy Patin avait pu l’emprunter à John Thornborough (Johannes Thornburgh, 1551-1641), homme politique anglais influent, évêque de Worcester en 1617, et alchimiste, auteur d’un curieux ouvrage intitulé Λιθοθεωρικος, sive nihil, aliquid, omnia, antiquorum sapientium vivis coloribus depicta, Philosophico-theologice, in gratiam eorum qui Artem auriferam Physico-chemice et pie profitentur [La Pierre philosophale, qui dépeint philosophico-théologiquement et en vives couleurs rien, quelque chose, tout des anciens savants, pour le bénéfice de ceux qui pratiquent physico-chimiquement et pieusement l’art de faire de l’or] (Oxford, John Lichfield et James Short, 1621, in‑4o). Le chapitre 9 (page 60) est intitulé

Cacochymistæ, qui in extraneis operantur, nihil agunt ; sed philosophi, qui in rebus aptis et propinquis, iisque mundis, et non leprosis operantur, lapidem perficiunt.

[Les Cacochymistes qui travaillent sur les substances venues de loin n’aboutissent à rien ; mais les philosophes, qui travaillent sur les substances appropriées, proches, disponibles et non corrompues, parviennent à obtenir la pierre].

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Vopiscus Fortunatus Plempius, le 8 décembre 1662, note 4.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1257&cln=4

(Consulté le 29/03/2024)

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