À Johannes Antonides Vander Linden, le 24 mai 1663, note 4.
Note [4]

« Quand ils ont bon teint, il faut tenir ces bonnes apparences pour suspectes » ; Celse (De Medicina [La Médecine], livre ii, chapitre ii, De signis adversæ valetudinis futuræ [Signes de mauvaise santé prochaine], page 48, lignes 3‑8, du Celse de Johannes Antonides Vander Linden, Leyde, 1657 [v. note [20], lettre de Charles Spon, datée du 28 août 1657]) :

Ergo si plenior aliquis et speciosior et coloratior factus est, suspecta habere bona sua debet. Quæ quia neque in codem habitu subsistere, neque ultra progredi possunt, fere retro, quasi ruina quadam, revolvuntur.

[Quand donc quelqu’un a pris plus d’embonpoint, meilleure allure et teint plus vif, il faut tenir ces belles apparences pour suspectes : ne pouvant ni subsister ni croître, elles sont bientôt suivies d’un contre-coup qui se fait au détriment de la santé].

Née le 22 septembre 1601, soit moins d’un mois après Guy Patin, Anne d’Autriche était alors dans sa 62e année d’âge. Les signes flagrants d’un cancer du sein allaient apparaître chez elle en novembre 1664 (v. note [1], lettre 798). Il est concevable que sa « fièvre double tierce » [tertiana duplex] était ce qu’on appelle aujourd’hui une affection inflammatoire paranéoplasique, c’est-à-dire survenant de nombreux mois avant l’éclosion d’une maladie maligne (cancer ou néoplasie) patente.

Imprimer cette note
Citer cette note
x
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Johannes Antonides Vander Linden, le 24 mai 1663, note 4.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1277&cln=4

(Consulté le 28/03/2024)

Licence Creative Commons