À Jan van Horne, le 6 septembre 1665, note 4.
Note [4]

Traité de la Monarchie du cœur en l’homme, des quatre humeurs et de leurs sources, des usages du foie, et des vaisseaux qui contiennent le chyle. Par Me Claude Tardy, {a} conseiller et médecin de Monseigneur le duc d’Orléans, docteur régent de la Faculté de médecine à Paris. {b}


  1. V. note [35], lettre 156.

  2. Paris, veuve Dupuis et Jean Guignard, 1656, in‑4o de 12 pages, soit deux feuilles, et non une seule comme disait Guy Patin). Tardy l’avait déjà publié à la fin de son Traité du mouvement circulaire du sang et des esprits… (ibid. 1654, v. note [10], lettre 402).

Dans sa courte préface, Tardy défend les idées anatomiques nouvelles, ce qui ne pouvait que déplaire à Guy Patin, qui tenait Tardy pour fou :

« Bien que j’aie solidement établi la Monarchie du cœur en mon traité du Mouvement circulaire, {a} et que j’aie suffisamment montré que sa force est beaucoup plus grande en tous les lieux du petit monde que celle du soleil en l’Univers, {b} je suis néanmoins obligé de parler encore de cette matière à cause de la diversité des opinions des modernes touchant les usages du foie ; car il y en a qui lui attribuent des facultés qui ne se trouvent point en lui, et d’autres lui ôtent celles qui lui appartiennent. Ceux-ci emploient pour toute raison les vaisseaux qui contiennent le chyle, à cause qu’on en a découvert un qui monte dans le thorax jusqu’à la veine de l’exaille. {c} Ceux qui ont écrit depuis peu sur ces matières se trompent aux usages de ces vaisseaux. C’est pourquoi, devant que de venir à mon principal dessein, je ferai voir que ce sont de véritables veines, puisqu’ils ont tous les mêmes facultés et la structure semblable en toute chose. » {d}


  1. Paris, 1654, dédié à François Guénault (cité supra).

  2. Le microcosme et le macrocosme.

  3. Manière archaïque (que je n’ai trouvée dans aucun dictionnaire), d’écrire le mot aisselle.

    V. note [26], lettre 152, pour les voies du chyle : formé dans l’intestin grêle à partir du chyme alimentaire (v. note [1] du Traité de la Conservation de santé, chapitre x), il est recueilli dans les veines lactées (lactifères) pour se collecter dans la citerne de Pecquet, puis remonter, par le canal thoracique, jusqu’aux grosses veines de la base du cou, où il se mêle au sang.

  4. Avec tout de même cette différence que les veines lactées ne véhiculent pas du sang, mais du chyle.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Jan van Horne, le 6 septembre 1665, note 4.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1402&cln=4

(Consulté le 29/03/2024)

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