À Johann Georg Volckamer, le 9 juillet 1666, note 4.
Note [4]

« et se sont enfoncés dans les profondeurs de la mer » ; ce qui semble une inutile répétition pourrait être une allusion à un verset des Psaumes (64:8), dont il existe deux versions opposées :

  1. Qui conturbas profundum maris, sonum fluctuum eius [Toi qui troubles les profondeurs de la mer et le bruit de ses eaux] dans le psalterium Gallicanum [psautier chrétien] de la Vulgate (v. note [6], lettre 183), auquel se référait Patin, mais où profundum maris pourrait désigner, comme en poésie latine, l’ensemble de la mer plutôt que sa seule profondeur ;

  2. Conpescens sonitum maris fremitum fluctuum eius [Toi qui apaises le fracas de la mer et le grondement de ses eaux] dans le psalterium juxta Hebræos [psautier hébreu].

Les exégètes, catholiques comme protestants, ont généralement opté pour la seconde version (où Dieu apaise), dont le sens est moins ambigu (quoique plus répétitif) que celui de la première (où Dieu trouble).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Johann Georg Volckamer, le 9 juillet 1666, note 4.

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(Consulté le 29/03/2024)

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