Autres écrits : Thomas Diafoirus (1673) et sa thèse (1670), note 4.
Note [4]

L’autre source de chaleur est la respiration : « L’action propre des poumons est la respiration. L’usage de la respiration est la modération de la chaleur naturelle, et la nourriture de l’esprit animal » (Jean ii Riolan, Manuel anatomique et pathologique…, 1672, livre troisième, chapitre vii, page 356).

Furetière :

« L’esprit est un corps très subtil, toujours mobile, engendré de sang et de vapeurs, porteur des facultés et commandements de l’âme par le moyen des nerfs et des muscles. L’esprit animal est défini par Galien : une certaine exhalaison de sang bénin {a} qui se subtilise dans le cerveau et se répand dans les nerfs pour leur bailler {b} sentiment et mouvement. Il est différent du vital, qui se fait dans le cœur, et se répand dans les artères pour les fonctions de la vie. {c} L’esprit animal est engendré dans les ventricules du cerveau ; il sert au sentiment et au mouvement. L’esprit vital s’engendre au cœur ; et l’esprit naturel est engendré au foie. L’animal est engendré du vital, le vital du naturel, et le naturel de la vapeur du sang. » {d}


  1. Doux.

  2. Procurer.

  3. Dans l’Antiquité, pour Aristote, les artères contenaient de l’air (comme fait la trachée-artère, qu’elles étaient supposées continuer dans tout le corps), et les veines contenaient du sang ; au xvie s., pour Jean Fernel : {i}

    « La description des artères n’est pas beaucoup différente et dissemblable de celle des veines. Car étant les conduits et les canaux de l’esprit vital répandu par tout le corps, elles doivent être portées en toutes les parties du corps. […] l’esprit beaucoup plus subtil que le sang étant tombé des extrémités des grosses artères peut passer par les conduits occultes et cachés des parties dedans ses parties plus éloignées, sans avoir aucun besoin pour cela de l’aide et de l’assistance de l’artère ; de là vient que toujours une veine accompagne l’artère, si ce n’est lorsque la diversité de leur naissance ne permet pas qu’elles se puissent joindre. » {ii}

    1. Physiologie, traduction de Paris, 1655, livre i, chapitre xii, page 175.

    2. Comme l’aorte qui n’est pas longée par une veine dans le thorax.

  4. V. notule {a}, note [1], lettre latine 32, pour les définitions de l’esprit animal (influx nerveux) et de l’esprit naturel (substances nutritives).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Thomas Diafoirus (1673) et sa thèse (1670), note 4.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8009&cln=4

(Consulté le 29/03/2024)

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