Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 6 manuscrit, note 40.
Note [40]

« dans la silve à Fr. Aug. de Thou » (référence ajoutée dans la marge).

  • Une silve (ou sylve) est un écrit « fait à la hâte, sur-le-champ et au courant de la plume » (Furetière), soit un impromptu (v. notule {a}, note [53] du Borboniana 7 manuscrit).

  • Le Borboniana se référait ici à celle que Hugo Grotius {a} a dédiée ad Franciscum Augustum Thuanum, Iac. Augusti F. {b}. Elle est imprimée (entre autres) dans ses Poemata omnia. {c} J’ai mis en exergue la citation tirée de ces quatre vers (pages 449‑450) :

    Istud ad exemplum crebram tibi pagina lasset
    Sacra manum : patet illa piis. Sed sæpius annis
    A nostris oculos ad sæcula prisca retorque,
    Cum rudis et simplex
    nondum se fecerat artem
    Relligio : nondum titulum pietatis habebat
    Fulmineus Mavors et sceptri dira cupido
    .

    [Une page d’écriture serrée consacrée à cet exemple {d} te lasserait : ce qu’elle dirait est évident pour les pieuses gens. Mais, en notre siècle, tourne très souvent les yeux vers les temps anciens, où, grossière et naïve, la religion n’était pas encore devenue un métier, où Mars foudroyant et la funeste passion du sceptre n’étaient pas encore prétextes d’adoration]. {e}


    1. Mort en 1645 (v. note [2], lettre 53).

    2. « à François-Auguste de Thou, fils de Jacques-Auguste » : v. note [12], lettre 65, pour François-Auguste de Thou (né en 1607), fils aîné de Jacques-Auguste i, l’historien, qui avait été grand ami de Grotius.

    3. « Poèmes complets », aux pages 442‑451 de la quatrième édition (Leyde, 1645, v. note [2], lettre latine 133) ; v. note [29] du Borboniana 8 manuscrit pour la première publication de cette silve, en tiré à part (Paris, 1621 et 1622).

    4. La clémence divine à l’égard de la population impie de Ninive, que Jonas obtint, contre son gré, après y avoir été miraculeusement transporté dans le ventre de la baleine qui l’avait avalé (v. note [6], lettre 372).

    5. V. note [29] du Borboniana 8 manuscrit pour une autre référence à cette silve, que Guy Patin a citée dans sa lettre du 2 mars 1643 à Charles Spon (v. sa note [8], où sont traduits quelques vers supplémentaires).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 6 manuscrit, note 40.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8207&cln=40

(Consulté le 19/04/2024)

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