Note [42] | |
Comme presque tout ce que Guy Patin a écrit dans son Mémoire, ce détail de la vie de Théophraste Renaudot se trouvait déjà sous la plume de René Moreau dans sa Défense de 1641 (v. supra note [17]) ; il y dénonçait en ces termes l’impéritie médicale de son adversaire (pages 20‑21) : « Ce n’est pas qu’il n’eût de la suffisance lorsqu’il fut fait docteur de Montpellier, nous ne voudrions pas, en le niant, faire tort à lui et à la Faculté ; mais c’est pour avoir discontinué l’étude de la médecine qui est longue, dit Hippocrate, {a} et qui désire son homme entier. Car l’on peut dire avec vérité que depuis trente-six ans qu’il dit être docteur, il a fait tout autre étude que celle de la médecine. À Loudun, d’où ce démon est venu nous obséder, {b} son emploi était d’enseigner des enfants qu’il tenait en pension et qu’il promettait de rendre savants dans deux ou trois ans. Étant venu à Paris vers l’année 1620, avec les enfants du sieur Galet qu’il enseignait et qu’on lui avait envoyés à Loudun, {c} il poursuivit avec toute sorte de diligence sa commission des pauvres et l’établissement de son Bureau, suivant presque toujours le Conseil qui, pour les affaires urgentes de Sa Majesté, fut transporté en diverses provinces de ce royaume. » |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Annexe : L’ultime procès de Théophraste Renaudot contre la Faculté de médecine de Paris, perdu le 1er mars 1644, note 42.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8008&cln=42 (Consulté le 29/03/2024) |