À Charles Spon, le 18 juin 1649, note 43.
Note [43]

Polydore Virgile (Urbino, Italie vers 1470-ibid. 1555) embrassa l’état ecclésiastique et professa d’abord les belles-lettres à Bologne. Le pape Alexandre vi le choisit pour aller recevoir le denier de Saint-Pierre que l’Angleterre payait au Saint-Siège. Une fois sa mission accomplie, le roi Henri vii le retint à sa cour et il fut aussi en faveur auprès de Henri viii. Archidiacre de Bath et Wells, il se consacra à rédiger une histoire de l’Angleterre (Anglicæ historiæ libri xxvi, Bâle, Io. Bebelius, 1534, in‑fo, pour la première édition). L’indifférence avec laquelle Polydore parut voir l’Angleterre se séparer de l’Église romaine fit douter de son attachement au catholicisme. Il ne revint en Italie que vers 1550. Il a laissé plusieurs autres ouvrages, dont certains lui valurent la censure de Rome. Dans ses Dialogorum de Prodigiis libri iii [Trois livres de Dialogues sur les Prodiges] (Bâle, Officina Bebeliana, 1538, in‑8o), il s’est attaché à combattre les préjugés populaires touchant la divination et à démontrer que la plupart des faits cités comme des prodiges n’ont rien que de naturel (Michaud).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 18 juin 1649, note 43.

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(Consulté le 25/04/2024)

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